Monde Numérique (Actu des Technologies)

Avec Bruno Guglieliminetti, nous évoquons le sommet "All In" sur l'IA à Montréal et le changement d'image radical de Mark Zuckerberg (extrait de L'Hebdo du 14/09/24).

Montréal accueille cette semaine la deuxième édition de « All In », u événement dédié à l’intelligence artificielle qui rassemble des experts du monde entier. Organisé par Scale AI, ce rendez-vous sérieux se concentre sur les avancées technologiques et les enjeux de réglementation, notamment en Europe avec l'IA Act, qui divise sur le risque de freiner l'innovation. Des représentants français sont présents.

De son côté, Mark Zuckerberg, fondateur de Meta, soigne son look et se livre même à repositionnement d’image spectaculaire. Jadis critiqué après le scandale Cambridge Analytica, il s'affiche désormais dans une apparence plus décontractée et accessible. Une transformation qui est un vrai cas d'école.

Bonne écoute !

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Aux Etats-Unis, un homme handicapé parvient à interagir avec sa maison connectée grâce à un implant cérébral via l'assistant Alexa d'Amazon.

Ce qui semblait autrefois relever de la science-fiction est désormais une réalité. Aux États-Unis, un homme de 64 ans, atteint de la maladie de Charcot, a réussi un exploit technologique et médical sans précédent. Grâce à une interface cerveau-ordinateur (BCI) de l’entreprise américaine Synchron, il peut contrôler des appareils chez lui, comme allumer les lumières ou lancer de la musique, en utilisant uniquement son cerveau. Et cela sans même prononcer un mot. Il peut, entre autres, passer des appels vidéo, lire des livres sur Kindle ou même faire des achats en ligne, simplement en pensant aux actions correspondantes. L'idée d'utiliser Alexa pour interagir avec l'environnement est une première. Une avancée technologique qui ouvre de nouvelles perspectives pour les personnes handicapées.

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Thierry Breton a claqué la porte de la Commission Européenne. Ce chevalier blanc des droits européens contre les géants du numérique en faisait-il trop ?

Thierry Breton claque la porte de la Commission Européenne, en froid avec la présidente Ursula von der Leyen. Fervent défenseur de la souveraineté technologique européenne, Thierry Breton a oeuvré ardemment à la défense de ce qu'il estimait être les intérêts des Européens. Son nom restera attaché à des textes majeurs, tels que le Digital Services Act (DSA), le Digital Markets Act (DMA) ou encore l'IA Act sur l'intelligence artificielle. Cependant, sa ligne dure en matière de régulation n'a pas été sans controverse, perçue comme excessive au risque de freiner l'innovation. Et maintenant, que va-t-il se passer ?

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Une étude montre comment un chatbot d'intelligence artificielle permet de réduire les croyances complotistes parmi leurs adeptes.

Une étude menée par des chercheurs du MIT et de l'université Cornell aux États-Unis, publiée dans la revue Science, révèle que l'intelligence artificielle pourrait jouer un rôle crucial dans la lutte contre les théories du complot. L'étude, qui a impliqué plus de 2 000 personnes, montre que les échanges avec un chatbot, appelé DebunkBot, ont permis de réduire significativement les croyances complotistes chez les participants. Le chatbot, basé sur la technologie GPT-4 Turbo, a été conçu pour répondre point par point aux arguments des participants. Que ce soit pour débattre de théories sur les attentats du 11 septembre ou la supposée influence des Illuminati, DebunkBot s'appuie sur des données scientifiques rigoureuses pour déconstruire ces croyances. Les résultats sont impressionnants : les participants ont vu leur niveau de croyance diminuer de plus de 20 %, et un quart d'entre eux ont même complètement abandonné leurs idées complotistes. Cet effet s'est maintenu dans le temps, comme l'ont montré des réévaluations menées dix jours et deux mois après l'étude.

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La Commission Supérieure du Numérique et des Postes (CNSP), présidée par la députée Mireille Clapot, vient de rendre un avis sur la régulation de l’intelligence artificielle.

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L'avis de la Commission s’intéresse à tous les aspects de l'IA : impact sur l’environnement, impacts sociaux et sociétaux, gouvernance, accès aux données, recherche, financement ou encore la question des compétences.

Il s'agit de trouver un "équilibre entre innovation et réglementation", estime Mireille Clapot qui souligne les efforts de l'Union européenne pour créer des cadres réglementaires reflétant les valeurs européennes, différents les approches adoptées par les États-Unis et la Chine.

La Commission insiste sur l'importance de la confiance du public envers l'IA, arguant que la régulation est essentielle pour établir cette confiance. Elle pointe du doigt l'urgence d'aborder l'impact environnemental de l'IA, ainsi que les répercussions sociales, notamment sur l'emploi. Mme Clapot préconise des mesures anticipatives, y compris des reconversions professionnelles, avec une attention particulière sur l'impact potentiel sur les femmes. La question des biais dans les données d'entraînement et la nécessité d'une politique publique robuste en matière de données sont également des priorités pour renforcer la souveraineté numérique de la France et de l'UE, selon cet avis.

Sur la question de la désinformation, Mme Clapot exprime des préoccupations quant à l'utilisation de l'IA pour générer des contenus à partir d'articles de presse, mettant en avant les enjeux de qualité et de fiabilité des informations. Concernant la question des droits d’auteur dans la problématique de l’entrainement des modèles, elle plaide pour une distinction claire entre les œuvres d'art et le journalisme, soulignant l'importance de la traçabilité et d'une rémunération équitable pour les auteurs.

Enfin, le rapport aborde le sujet de l’utilisation de l'IA dans les services publics. La France serait leader dans ce domaine, avec des expérimentations pour améliorer l'efficacité des services publics. Cela pose, cependant, des questions d’éthique, de droit à l’information des usagers, et de contrôle humain sur les technologies.

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