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Goodpods has curated a list of the 10 best lundisoir episodes, ranked by the number of listens and likes each episode have garnered from our listeners. If you are listening to lundisoir for the first time, there's no better place to start than with one of these standout episodes. If you are a fan of the show, vote for your favorite lundisoir episode by adding your comments to the episode page.
10/18/24 • 72 min
Depuis un an maintenant, la destruction méthodique et déchaînée de Gaza par l’armée israélienne maintient son effet de sidération. Qu’y aurait-il à dire ou penser de plus lorsque nous assistons impuissants au carnage, à l’écrasement d’un bout du monde ? Nous avons pourtant retrouvé un petit texte dans le limbes de lundimatin : manifeste kibboutz in Bavaria, rédigé en 2010 et publié en 2016 et qu’il nous a semblé, par-delà son caractère burlesque et fantasque, important de re-discuter. On a donc invité des camarades de Tsedek pour essayer de réfléchir au sionisme non à partir de sa seule réalité, mais à partir d’une contre-proposition sioniste en apparence « comique » et pourtant suffisamment sensée pour faire apparaître les contradictions des actuels soutiens inconditionnels à Israël. Cette proposition est la suivante : et si les Allemands, réellement affectés de culpabilité historique pour les crimes d’un certain IIIe Reich, se proposaient de nous confier, à nous juifs européens, un territoire sympathique en Bavière, pas loin de Bayreuth (plutôt que de Beyrouth), pour y installer nos kibboutzim socialistes et communalistes ? Que ferions nous ? Que faire des bavarois ? Sera-ce le judaïsme qui définira l’État de Bavière ? Ou l’État de Bavière qui définira le judaïsme ? Être juif, est-ce faire peuple, ethnie, religion ou, plus essentiellement, comme le pense Ammon Rav Krakotzkin, vivre et penser depuis une conscience de l’exil et donc, la conscience de la nécessité d’un droit supérieur à celui des peuples à disposer d’eux-mêmes, un droit plus fondamental encore que celui des nations : le droit à traverser le monde et les États, à migrer et émigrer, à s’exiler, apatride, et à errer dans le désert, d’une errance adverse ?
Vous aimez ou au moins lisez lundimatin et vous souhaitez pouvoir continuer ? Ca tombe bien, pour fêter nos dix années d’existence, nous lançons une grande campagne de financement. Pour nous aider et nous encourager, C’est par ici.
12/13/24 • 136 min
C’est parti pour le 1er épisode de lundi bon sang de bonsoir cinéma avec Nicolas Klotz, Saad Chakali et Ghassan Salhab. On y discute, en profondeur, du cinéma d’aujourd’hui, d’hier et de demain ; d’amitié, de guerre et de Joy Division. Le chapitrage ci-dessous offre quelques repères et une orientation. L’épisode 0, Que peut le cinéma au XXIe siècle avec Marie José Mondzain est toujours accessible ici, de Nicolas Klotz on se réfèrera au cheval du Turin... ( le cinéma est une ère géologique, pas une industrie ) quant à l’oeuvre de Ghassan Salhab, on lira volontiers Ghassan Salhab en revenant, métis inauthentiqu de Saad Chakali.
00:00 Intro
00:14 Commencer, toujours, par l’amitié quand les ennemis ne finissent plus de s’accumuler
2:40 Ce qui sépare fait le rapport même de l’amitié
5:09 « Quand l’argent domine un tournage, on ne respire plus »
9:36 Beyrouth fantôme : le retour de l’ami qui a trahi la Palestine
12:07 L’engagement, l’amitié, la guerre et l’oubli
14:14 Les trahisons comme ravages
17:03 Peut-on filmer Benjamin Netanyahu ou Bachar al-Assad ?
19:58 Gaza, les images et l’ennemi invisible
27:05 Le cinéma d’aujourd’hui est-il resté bloqué au XIXe siècle ?
28:15 Mosab Abu Toha : Ce que vous trouverez caché dans mon oreille
30:45 Le nouveau monde et la condition atomique
33:38 Ce que l’on ne veut plus faire, ce qu’il ne faut plus faire
35:57 Filmer à travers la guerre
39:00 Le bourreau est la fiction, la victime du côté du documentaire
42:02 La surproduction des images, comment s’en sortir ?
46:16 La 6e extinction et les couches du vivant
47:28 Fernand Deligny : la connivence profonde entre les images et les animaux sauvages
48:56 Mohammed Darwish : l’ami qui empêche de faire les comptes
Gaza comme hors champs, le cinéma est toujours du côté de la vie
51:35 Les années 50 et 60 ou l’apparition d’un cinéma politique depuis « les gens »
53:56 Comment recommencer le cinéma ?
58:50 Retrouver la lumière par-delà l’essoreuse des images qui colonisent
1:01:45 « Notre musique c’est celle de tout le monde », Jean-Luc Godard et Michael Witt
1:04:10 Repenser et réinventer la production et la distribution
1:06:44 Joy Division et Ian Curtis, l’ami commun
1:12:33 La solidarité entre les squats de Manchester et de Paris
1:15:04 Joy Division ou le cri étouffé
1:20:42 L’ami qui prend soin et prend la douleur
1:24:28 Peut-on se retirer sans trahir ?
1:28:17 Filmer depuis l’intérieur même de la destruction, désorienter, resituer
1:30:02 « Tant qu’on pense que le cinéma est une industrie, on est foutus »
1:36:19 Le geste cinématographique, la domination par le cinéma
1:40:26 Le cinéma et l’enchevêtrement du temps
1:45:30 Faire un pas de côté pour pouvoir dire le monde
1:55:33 Fuir les malentendus, partir de l’industrie
2:02:18 La voix sur l’épaule, Laurence Chable et François Tanguy
2:12:29 Que peut le cinéma aujourd’hui ?
2:13:23 « A moins qu’il ne faille penser que pour rendre la peine encore plus atroce et plus subtile, l’enfer a été placé en plein cœur du paradis » (Agamben)
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10/17/22 • 99 min
Qui y a t-il de commun entre la communication du patronat français, une milice à la solde de narco-trafiquants mexicains, des parachutistes dans la guerre d’Algérie, la guerre en Irak et Afghanistan, des opérations secrètes de la Seconde Guerre Mondiale, la féroce répression des dictatures sud-américaines des années 1970 et, entre autre, le maintien de l’ordre colonial français pendant un siècle ?
Une stratégie aux contributions plurielles, étalée sur près de deux siècles, et qui prendra la nom de “Doctrine de Guerre Révolutionnaire” (DGR) durant la décolonisation. C’est l’histoire de cette doctrine contre-insurrectionnelle que raconte Jérémy Rubenstein dans son excellent Terreur et séduction tout juste paru aux éditions La Découverte.
« Qu’on le sache ou non, la doctrine de la guerre révolutionnaire s’est insérée dans des domaines les plus variés : les polices, les armées privées, les agences de communication, le management d’entreprises et, dans le fond, dans la manière de penser de très nombreux dirigeants. »
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10/10/22 • 71 min
Un peu plus de trois semaines après le début des soulèvements à la suite du meurtre de Masha Amini, Kurde d’Iran, la situation suscite espoirs et peurs. Alors que le guide Suprême est demeuré étonnamment silencieux, la jeunesse iranienne continue à protester avec une vitalité déconcertante : manifestations spontanées et éclaires, opérations coup de poings, danses, chants, exposant au monde un désir impatient de liberté qu’aucune peur ou répression ne sauraient pour le moment contenir.
Les informations sur la situation demeurent rares en raison des coupures d’Internet et de la surveillance. Les intellectuels spécialistes de l’Iran semblent observer une certaine réserve. De fait, personne n’ose vraiment nommer ce qui est en train d’arriver : s’agit-il d’une révolte supplémentaire qui creuse encore davantage la défiance à l’égard du régime ou assistons-nous, 40 ans après l’avènement de la République Islamique, à une révolution initiée par les femmes et la jeunesse ?
Chowra Makaremi nous aide à lire la situation en Iran en la mettant en perspective avec les révoltes de 2009, 2017-2018 et 2019. Elle propose une analyse d’une finesse rare sur la société iranienne, sur son passé récent et sur la nouveauté qu’inaugure la jeunesse iranienne dans les rues du pays entier depuis le 16 septembre. C’est bien un élan révolutionnaire qui secoue le pays
Chowra Makaremi est anthropologue au CNRS. Depuis 10 ans, elle consacre ses travaux sur les mécanismes de fonctionnement de la répression à partir de sa propre histoire familiale. Au lendemain de la révolution de 1979, la répression s’abat sur les opposants politiques autrefois amis et alliés de la révolution. La mécanique répressive est d’une ampleur extraordinaire. Les emprisonnements, massacres et politique de la peur figent dans le silence la société iranienne. Mais cette répression consiste également en une politique systématique de l’oubli des morts en effaçant les stèles, les objets de mémoire et les fosses communes. Chowra Makaremi enquête en « dressant la cartographie de ce qui reste, quand l’histoire a effacé les êtres et s’attache à gommer les contours de la disparition."
Elle est la réalisatrice du film documentaire Hitch. Une histoire iranienne (Alter Ego Productions). Ce film a reçu le prix du premier film au festival du film ethnographique Jean Rouch, mention spéciale Rendez-vous de l’histoire du documentaire historique de Blois. Elle est également l’auteure de l’ouvrage, Le cahier d’Aziz. Au cœur de la révolution iranienne, aux éditions Gallimard en 2011.
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09/26/22 • 50 min
Dans À Bout de Flux, qui vient de paraître aux Éditions Divergences, l’historienne de l’architecture Fanny Lopez poursuit un travail qui s’attache à décortiquer les dimensions politiques et spatiales des infrastructures énergétiques. L’auteur y déploie une double histoire du numérique et des réseaux de production, d’acheminement et de transmission électrique : un éventail de prises pratiques par lesquelles comprendre le fonctionnement de cette « mégamachine ».
A l’heure où les appareils gouvernementaux présentent la sobriété individuelle comme réponse à la crise de l’énergie, et où Ursula Von Der Leyen nous apprend comment nous laver les mains sans gaspiller de l’eau en sifflant l’hymne européen, Fanny Lopez revient avec clarté et finesse sur les aspects matériels de ces infrastructures, et met en relief différentes propositions pour les mettre en déroute : leur opposer d’autres formes de réseaux, d’autres rapports à la technique.
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03/18/24 • 51 min
Ce lundisoir, nous essayons de déterminer ce que l’on nous vole. À partir du texte ultra-connu de Proudhon Qu’est-ce que la propriété ? Catherine Malabou nous découvre en quoi nos héritages ne sont précédés d’aucun testaments. En quoi la propriété, c’est le vol. Mais le vol d’abord de la mémoire du fait que nous sommes restés, pour la plupart, des serfs, des aubains, des esclaves.
Pour cela, il faut partir ou repartir de Proudhon :
La Révolution a-t-elle vraiment eu lieu ? La féodalité a-t-elle été, d’un seul coup d’un seul, abolie ? N’y a-t-il pas eu, pendant des siècles, des rémanences, des permanences, des persistances d’Ancien Régime dans un monde moderne, dans un monde nouveau, qui dissimulait, par le déni et l’oubli, tout ce qu’il avait, en réalité, par cette ruse, par ce stratagème, conservé des servitudes des temps passés. Doit-on dire que : « La Révolution a réinstauré à nouveaux frais tout ce qu’elle avait combattu. » (106) ? Alors que, généralement, l’oubli, l’amnésie historique porte sur les grands changements, les grandes ruptures, le fait que l’histoire varie, n’est pas éternelle, est faite de mutations, le fait que ce qui est n’a pas toujours déjà été ; il nous semble que tu nous dis, Catherine Malabou, l’inverse : ce que nous avons oublié, aujourd’hui, c’est que les choses n’ont pas changé. C’est là le stratagème de l’amnésie des persistances. On va voir avec Catherine Malabou quelles sont ces persistances.
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02/15/22 • 71 min
« La poubelle jaune ? C’est pour le plastique ! La bleue ? Les déchets papiers ! » Depuis quelques années, on nous a beaucoup appris à trier. Il s’agissait de nous inculquer les « bons réflexes », de nous « sensibiliser » à ces petits gestes du quotidien qui, mis bout-à-bout, font le plus grand bien à la planète. On jette au bon endroit et dans le bon ordre avec la satisfaction morale de commettre le bien, de prendre à bras-le-corps la responsabilité de cette transition écologique sans laquelle nous pourrions nous-mêmes finir dans la mauvaise poubelle. Par-delà cette politique d’invidualisation d’une culpabilité que l’on aurait plutôt envie de faire peser sur les responsables et bénéficiaires de siècles de destruction de la planète, il y a le monde dans lequel nous vivons. Ce lundisoir, nous accueillons l’anthropologue Mikaëla Le Meur, autrice de l’excellent Le mythe du recyclage paru aux éditions Premier Parallèle. Dans « ce carnet de terrain », la chercheuse a suivi la route du plastique au Vietnam. Elle y décrit l’économie et la vie dans des « villes plastiques » submergées de détritus, du sol au plafond. Arrivés par conteneurs depuis l’Occident, les déchets redeviennent une matière dite première. Des travailleurs vietnamiens trient, à leur tour, compactent et refont du plastique avec du plastique.
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Combattre la technopolice à l'ère de l'IA - Felix Tréguer | Thomas Jusquiame | Noémie Levain (LQDN)
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10/21/24 • 86 min
De l’eau a coulé sous les ponts depuis que Patrick Balkany installa en 1993 les premières caméras de vidéo-surveillance de Levallois-Perret pour lutter contre la délinquance. Elles sont désormais partout, dans les rues, les bibliothèques, les magasins et halls d’immeubles. Bien malgré nous, on nous enregistre, on nous surveille, on nous « protège ». Et petit à petit, nous nous sommes faits à cette immense ramification de dispositifs de contrôle qui décompose et recompose notre rapport au monde, à la police, à la ville, à la norme, aux autres. Si beaucoup a déjà été dit et écrit sur le sujet, deux livres important viennent de paraître et qui réactualisent la question : que se passe-t-il lorsque ces millions de lentilles qui parsèment la planète se retrouvent branchées sur des ordinateurs, connectées à l’intelligence artificielle ? Pour ce lundisoir, nous accueillons Félix Tréguer qui vient de publier Technopolice, la surveillance policière à l’ère de l’IA (Divergences), Thomas Jusquiame qui raconte dans Circulez, la ville sous surveillance (Marchially) comment il a infiltré une start-up de la surveillance intelligente et Noémie Levain qui co-anime la campagne contre la Technopolice de La Quadrature du Net.
On discutera de l’état de l’art du monde de la surveillance, évidemment, de comment le lobbying s’organise entre politiciens, entrepreneurs de la tech et forces de l’ordre ; mais aussi des concepts qui nous permettent de nous opposer à cette dystopie déjà bien avancée. L’affect sécuritaire et le désir paranoïaque de contrôle se renversent-ils depuis l’idée de l’État de droit et l’abstraction des libertés publiques et individuelles ?
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10/03/22 • 49 min
Cette semaine dans lundisoir, on parle de colonialisme énergétique, de mégaprojets et de défense des territoires au Mexique avec Mario Quintero, représentant de l’Assemblée des Peuples Indigènes de L’Isthme en défense de la terre et du territoire.
Une des régions les plus venteuses au monde, l’isthme de Tehuantepec est convoité par des multinationales – dont la française EDF – qui viennent y imposer des parcs éoliens industriels depuis plusieurs décennies. Problème : les terres en question sont bien souvent communales, d’usage collectif, dans une région où vivent de nombreux peuples autochtones notamment zapotèques.
En tournée en Europe et invité par le collectif Stop EDF Mexique, Mario vient aussi parler des formes de résistances face au méconnu et pourtant pharaonique projet de couloir transocéanique - un canal sec aux enjeux géopolitiques majeurs qui relierait océans pacifique et atlantique, et prévoit la modernisation d’une ligne de train et de deux gazoducs, le tout bardé d’une dizaine de parcs industriels. Il invite des délégations européennes à se joindre à la caravane et la rencontre internationale « le Sud Résiste » qui auront lieu du 25 avril au 7 mai 2023 pour faire le tour des mégaprojets destructeurs dans le Sud du Mexique, et articuler les luttes à l’échelle internationale, dans la continuité du voyage pour la vie zapatiste.
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Avec les mineurs occupants de la Gaîté lyrique: "Tout ce que l'on obtient, c'est par la lutte"
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12/29/24 • 83 min
Depuis le 10 décembre, ils sont environs 300 « mineurs non accompagnés » à occuper la Gaîté Lyrique, célèbre salle de spectacle parisienne. Après avoir rejoint la France seuls, souvent au péril de leur vie, ils se sont retrouvés confrontés à toute l'inhumanité des politiques migratoires françaises et au déni de l'accès aux droits les plus élémentaires. Sur le papier, tout mineur présent sur le sol français doit pouvoir bénéficier d'une prise en charge minimale : l'accès à l'école, à des soins, à un toit. Ils sont pourtant des milliers d'enfants sur le territoire à se retrouver à la rue, sans ressource et sans possibilité de se soigner, ils ont donc décidé de lutter. Leur point commun à tous, c'est d'avoir été jeté dans les limbes de l'État de droit. Les services de l'Aide Sociale à l'Enfance se disant incapables d'établir l'authenticité de leurs papiers, même lorsque des cartes d'identité biométriques leur sont présentés, ils sont renvoyés vers un juge afin que celui-ci valide leur qualité d'enfant. Sauf que pour cela, ils doivent patienter des mois, parfois même une année. En attendant, ils doivent survivre dans la rue et dans le froid, n'ont pas le droit d'aller à l'école et ne peuvent pas voir le moindre docteur s'ils tombent malades. Pour ce lundisoir, nous avons invité une douzaine de ces jeunes militants organisés et déterminés qui ont fait de la Gaîté lyrique un point de ralliement depuis lequel trouver des alliés et des soutiens et agréger leurs propres forces pour arracher ce qui leur est dû. Leur assemblée générale se tient chaque jour à 18h, tous les soutiens sont les bienvenus. Leur cagnotte en ligne est ici :
https://www.helloasso.com/associations/liberte-egalite-papiers/formulaires/1
00:00 intro
1:33 Pourquoi occuper la Gaîté lyrique ?
3:41 Comment s'organise l'occupation
5:50 Face à l'inaction des pouvoirs publics, l'auto-organisation
7:15 Comment s'organise le quotidien
9:29 La genèse du collectif et de la lutte
21:17 « On est là parce que la France a pillé chez nous »
22:41 Comment fonctionne la « reconnaissance de minorité »
25:18 « La place d'un enfant, c'est à l'école »
28:32 Les procédures kafkaïennes d'évaluation de la minorité
35:50 Les refus de minorité comme stratégies de découragement de l'État français
38:08 La propagande d'extrême droite comme premier soutien des politiques migratoires inhumaines de la France
41:02 Grâce à la lutte, une centaine de jeunes ont pu être scolarisés
45:47 « Quand on lutte, on obtient des victoires »
48:04 Venir en aide aux autres isolés
51:53 « On ne va pas changer d'acter de naissance pour faire plaisir à l'ASE »
54:58 Vous attendiez vous à ce que la politique française soit aussi raciste ?
58:39 L'organisation des manifestations
1:05:27 Exemple de violences policières
1:08:07 La menace policière sur l'occupation et le soutien de la direction de la Gaîté lyrique
1:09:08 La menace fasciste
1:10:51 « Si les gouvernants français savaient que leurs enfants étaient à la rue, ils réagiraient comment ? »
1:15:06 Remerciements au soutiens et appels aux volontaires
1:16:03 « Si tu manges, tu es en forme pour lutter »
1:16:26 Appels à tous ceux qui ont des sentiments humains à venir lutter à leurs côtés
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