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Grain de sel/poivre ?

PHARE FM

Nos chroniqueurs, anciens et nouveaux, vous commentent de manière décalée un sujet d’actualité. Billet d’humeur qui va soit gratter (Grain de poivre), soit encourager (Grain de sel)

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10/07/20 • 3 min

PHARE FM : Bonjour Jean-Marc Bellefleur ! Jean-Marc : Bonjour Lisa, Thomas, bonjour PHARE FM ! J’aime bien PHARE FM, parce qu’il y a des choses que je n’y entendrai pas. PHARE FM : Et là vous allez nous citer, bien sûr, ce que vous ne voulez pas entendre ? Jean-Marc : Oui je vais vous le dire, mais sans le citer vraiment. Il s’agit de propos très accusateurs d’un éditorialiste à la télévision, Eric Zemmour, sur les “mineurs non accompagnés”, propos contre lesquels je souhaite m’exprimer. PHARE FM : De quoi s’agit-il ? Jean-Marc : D’abord, rappelons un fait du 25 septembre. Un jeune Pakistanais avait sauvagement et violemment agressé des personnes au nom d'une idéologie que je ne saurais décrire. Il avait pourtant bénéficié du dispositif d'accueil des mineurs étrangers (ou Mineurs non accompagnés) en France. PHARE FM : Qu’est-ce qu’on appelle des “Mineurs non accompagnés” ? Jean-Marc : Ce sont tout simplement des jeunes qui viennent sans leur famille de pays en difficulté, en espérant avoir une protection dans nos pays. En France, ils sont accueillis dans des structures financées par les départements. Depuis plusieurs années, ils constituent une partie du domaine de la demande d’asile. Or ce jeune pakistanais est passé par ce dispositif. PHARE FM : Oui et sa violence est d’autant moins acceptable alors. Jean-Marc : Tout à fait, et quels qu'en soient les prétextes ! Et cela conduit à un vrai questionnement quant à l’accueil des mineurs étrangers, et plus généralement quant à la demande d’asile dans notre pays. Faut-il ? Ne faut-il pas ? J’en viens à mon sujet. A la télévision le 30 septembre, M. Zemmour s’en est pris à l’ensemble de ces jeunes, après l’agression que j’ai citée. Il a vomi sa haine, les a accusés de tous les maux de la Terre. Moi je veux dire qu’on ne résout rien comme ça. La haine n’a jamais rien construit de durable. Je suis suffisamment engagé dans l’action sociale pour connaître ce public. Ces jeunes ont leurs défauts, comme tout le monde. Mais ce que ce monsieur a dit est faux et vraiment préjudiciable. PHARE FM : Pourquoi ? Jean-Marc : D’une part il attise la haine. Or l’immigration n’est déjà pas un sujet facile ! C’est très délicat de parler de respect de nos cultures, de nos capacités d’accueil, de l’intégration, de la situation des pays d’origine des personnes, de leur histoire, de leurs blessures, de leurs espoirs, de leur déracinement... La haine ne sert à rien là-dedans. Il faut plutôt traiter toutes ces questions avec courage et intelligence. PHARE FM : Et d’autre part, Jean-Marc ? Jean-Marc : Il enferme des gens dans une certaine identité. Il interdit à tous ces jeunes la bonne volonté, le désir d’apprendre, de travailler et de s’intégrer, sous prétexte que l’un d’eux n’est pas rentré dans ce projet. C’est une attitude stérile. Dangereuse, même, car elle peut très bien décourager ces jeunes sur le chemin de l’intégration, et les pousser à se réfugier dans la radicalisation, le séparatisme, la délinquance, pour repenser à ce jeune pakistanais. PHARE FM : Oui, c’est vrai que comme les autres, ces jeunes sont influençables ! Jean-Marc : Tout à fait Lisa. Le personnel qualifié qui les accueille fait un travail remarquable et n’a pas la partie facile. Or leur travail a aussi été impacté par ces déclarations haineuses et funestes. Mais ils agissent selon nos lois, sans naïveté mais sans haine, avec professionnalisme mais aussi citoyenneté. Et moi, je leur rends hommage, parce qu’entre autres ils mettent en œuvre les valeurs de la République.
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10/07/20 • 3 min

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PHARE FM : On revient sur cette déclaration du président qui parle de vivre l'instruction à l'école, pour tous dès l'âge de trois ans Françoise ? Françoise : Oui, ils ne sont que 20 à 25 000 à peu près tout âge confondu à être instruit au sein de « l'école à la maison », les autres 25 000 font l'école à la maison pour des raisons médicales ou de cursus sportifs ou artistiques bien spécifiques. Il faut donc distinguer deux choses : l'obligation d'aller à l'école dès trois ans et pas à l'école mais à la maison et la fin de la possibilité de faire l'école à la maison pendant tout le cursus de l'instruction obligatoire. PHARE FM : Est-on vraiment prêt à aller à l'école si jeune ? Françoise : Non, à trois ans on est pas forcément prêt à aller à l'école. Ce nivellement qui oblige, à un âge donné, à tous les petits françaises et françaises à être accueilli sur les bancs de l'école ne tient pas compte du développement spécifique et individuel de chaque enfant. Et j'aimerais d'ailleurs revenir sur cette fâcheuse tendance que l'on a à oublier les parcours individualisés et les besoins spécifiques des jeunes enfants. PHARE FM : Finalement, n'y a-t-il pas atteinte à la liberté des parents de choisir l'éducation qu'ils veulent pour leurs enfants ? Françoise : Je plaiderai volontiers pour le soutien aux écoles privées hors contrat, qui favorise une bonne instruction mais aussi qui enseigne les valeurs qui correspondent à celles des parents pour qu'il y ait adéquation entre ce qui est transmis à la maison et ce qui est transmis à l'école. La sociabilité nation est extrêmement importante dans le développement de l'enfant d'une part et sa confrontation au monde dans lequel il vit, bien accompagné, va développer son esprit critique sans empêcher la transmission de nos valeurs PHARE FM : Mais alors quelle place pour les parents dans ce cursus si particulier que celui de l'instruction ? Françoise : Je conclurai sur l'importance pour les parents d'être à côté, d'accompagner, de veiller, de s'impliquer sans jamais être le tout de l'enfant. L'enfant a besoin aussi d'une communauté éducative pour grandir dans le cercle familial quand c'est possible, avec les grands-parents, les oncles les tantes etc., avec des enseignants qui se sont formés, des animateurs, des catéchistes par exemple... de gros écueils doivent être évités celui de la délégation totale du mandat de l'instruction, à l'école qu'elle soit publique ou privée d'ailleurs mais aussi celui du tout à la maison. L'enfant doit pouvoir confronter ce qu'il vit et apprend à la maison à ce qu'il découvre à l'extérieur de la maison à nous de le guider et de choisir les lieux d'apprentissage et d'instruction, d'activités et de jeux où nous pourrons prendre notre place aux côtés d'eux.
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10/06/20 • 3 min

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PHARE FM : Philippe, il se confirme que, contrairement aux pronostics alarmistes du mois de mars, l’Afrique demeure assez peu touchée par le Covid... Philippe : Oui : 35 000 morts pour tout le continent, pas plus que pour toute l’Italie. Alors, ce n’est peut-être pas un miracle, mais ça tient à plusieurs facteurs qui se conjuguent pour nous donner, peut-être une solide leçon sur notre mode de vie. PHARE FM : Alors, quelles sont ces causes ? Philippe : Matshidiso Moeti, la directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, a indiqué plusieurs facteurs : Les États africains ont vite pris des mesures de restriction de déplacements, dans un continent où, déjà, on se déplace moins frénétiquement que sous nos latitudes. Ça vaut aussi pour les avions : l’Afrique est moins connectée aux aéroports que les autres continents. PHARE FM : N’y a-t-il pas aussi la question de l’âge ? Philippe : Oui, car le Covid touche surtout les anciens. Or, comme les jeunes résistent bien et que la longévité est faible en Afrique, il y a peu de vieux qui meurent du Covid... parce qu’il y a peu de vieux ! On en a la preuve a contrario en Algérie et en Afrique du Sud où il y a un peu plus d’anciens, et donc un peu plus de morts. Et en plus, au lieu d’être concentrés dans des maisons de retraite, les anciens vivent avec la famille ; donc, moins de foyers épidémiques. Ensuite, en Afrique, continent rural, on vit beaucoup à l’extérieur, où le virus se propage beaucoup moins. PHARE FM : Voilà de bonnes nouvelles ! mais que peut-on en tirer ? Philippe : Moi, ce qui me frappe, c’est la question des déplacements. Quand on voit ces voitures, ces trains, ces avions qui circulent en tous sens avec une frénésie hallucinante, on se dit : chacun a de bonnes raisons de se déplacer, mais manifestement, c’est excessif ! Et aussi, nous avons des modes de vie qui nous éloignent de la terre, nous vivons hors-sol, et ça ne nous réussit pas ! Ensuite, il faut que ce soit un philosophe athée, André Comte-Sponville, qui ait le courage de dire qu’il vaut mieux que les vieux meurent plutôt que les jeunes (lui-même a 68 ans). Personne n’ose plus dire que nous sommes mortels et que mourir du Covid à 81 ans (l’âge moyen où on meurt de cette maladie), ce n’est pas un scandale ! PHARE FM : Vous en parlez à votre aise, peut-être. Philippe : Je le reconnais, mais pas entièrement ; j’ai bientôt 64 ans ; je suis en bonne santé mais j’arrive dans la zone à risques et je me prépare à l’éventualité d’être très diminué par le Covid, voire d’en mourir (vous devrez alors trouver quelqu’un d’autre pour ma chronique !). En tous cas, le Covid et l’Afrique, ça a un petit air de Magnificat : les puissants sont renversés de leurs trônes, et les humbles sont privilégiés. Il n’y a pas tant de bonnes nouvelles à partager ! En voilà au moins une !
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10/05/20 • 2 min

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10/02/20 • 3 min

Jerome : “Vous allez la fermer ! C’est difficile de dire un mot avec ce clown. Il n’y a pas une once d’intelligence en vous “.... Non non je ne m’adresse pas à vous, Lisa ,mais je ne fais que rapporter les dires des candidats à l’élection présidentielle américaine. PHARE FM : Dans la nuit de mardi à mercredi dernier se tenait effectivement le premier débat entre Joe Biden et Donald Trump, et vous n’êtes pas très surpris de la qualité Jérôme ? Jerome : Et bien cela fait des mois que les différentes équipes de campagne utilisent un langage guerrier et ne cessent par médias interposés de s’opposer de manière virulente donc il ne faut pas s’étonner de la bassesse de ce premier débat ! Pas de construction, pas de débat de fond, d’idées, seulement des attaques ! C’est à vrai dire navrant pour des personnes qui concourent à devenir ou rester leader de la première puissance mondiale. Quel exemple ! C’est le degré zéro de la politique. PHARE FM : Vous pensez que la communication prend le dessus sur le fond ? Jerome : Oui mais ce n’est pas propre à la présidentielle américaine d’ailleurs mais vous savez qu’ils ont toujours un temps d’avance sur nous. Ce qu’il se passe là-bas nous l’aurons dans dix ans voire moins maintenant grâce ou à cause d’internet. Un autre exemple de la vie politique américain illustre bien cette importance de la communication, je dirai cette lutte dans la communication.. PHARE FM : Vous voulez revenir sur ce qui se passe à la Cour Suprême Jerome : Oui, c’est la plus haute instance de justice des Etats-Unis. Ces neuf juges sont nommés à vie par les présidents en place. Une des ses juges, Ruth Bader Ginsburg, est morte le 18 septembre dernier. La question qui déchirait les deux camps était de savoir s' il fallait la remplacer avant ou après l’élection, plusieurs enjeux s’entremêlent. Donald Trump a tranché et a désigné une juge fédérale. Il manque seulement l’aval du Sénat pour confirmer sa nomination mais cela devrait être une formalité puisque le Sénat est à majorité républicaine même parti que le président. PHARE FM : Nous avons beaucoup entendu parler d’elle dans les médias..... Jerome : Oui et cela m'intéresse de savoir ce que les gens ont retenu dans les médias. Nous savons presque tous qu’elle est nommée par le président mais surtout qu’elle est catholique, conservatrice et anti-avortement, n’est-ce pas ?! PHARE FM : Oui, je crois que c’est bien résumé ce que nous avons appris. Jerome : Encore une fois, c’est désolant, au lieu de s'intéresser à ces compétences, son parcours professionnel les journaux on retenu et transmis une information : sa religion et sa position personnelle contre l’avortement. Là nous aurions dû entendre les féministes habituelles hurler contre ces méthodes journalistiques qui ne jugent pas une femme selon ses compétences .....Les avez-vous entenus ces journalistes ?! Moi pas et c’est bien dommage ! PHARE FM : Comment expliquer justement ces préoccupations aux Etats-Unis actuellement ? Jerome : La bassesse de cette campagne est le fruit de notre temps où le dialogue, l’échange, le vrai sens de la politique et de l’engagement ou encore l’esprit de service ne sont pas appris. Chacun campe sur ses positions car chacun est nourri par l'égoïsme et l’individualisme. Si la communication est importante soyons vigilants afin qu’à notre niveau personnel elle ne prenne jamais le dessus sur le discernement et la réflexion.
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10/02/20 • 3 min

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PHARE FM : Bonjour Jean-François, vous allez encore nous parler de climato-scepticisme ce matin? J’ai eu l’occasion de parler de la crise environnementale dans une église ce week-end et j’ai été à nouveau confronté à des personnes qui pensaient que le réchauffement climatique était causé par le soleil, alors que cette hypothèse a été réfutée depuis longtemps par les scientifiques. Ça m'interpelle toujours quand j’entend de telles affirmations.... PHARE FM : Quelles sont les raisons des doutes concernant le réchauffement climatique? Antoine Bret, qui est professeur de physique à l’université, vient d’écrire un article assez humoristique sur le site “Science et Foi” intitulé “C’est Jules César qui a tué Napoléon!”. Comme l’écrit Antoine Bret, “Certaines assertions sont clairement vraies ou fausses, mais il faut être un tantinet « initié » pour s’en rendre compte. Quelques connaissances d’histoire suffisent pour savoir que César n’a pas tué Napoléon”. “Seulement voilà, si l’immense majorité des adultes connaît assez l’histoire pour hausser les épaules, en entendant quelqu’un prétendre que Jules César a tué Napoléon” beaucoup de gens n’ont pas suffisamment de connaissances en physique pour se rendre compte que le changement climatique n’est pas causé par le soleil. PHARE FM : Est-ce la seule raison? Non, il y en a d’autres. Pour reprendre l’exemple d’Antoine Bret, il y a sous doute des personnes qui pensent que Jules César a vraiment existé. Seulement, à peu près tout le monde s’en moque. Pourquoi? Parce que ça ne porte pas à conséquence. Tandis que douter de l’origine humaine du changement climatique a des conséquences concrètes: ça légitime le fait de ne rien faire pour tenter de régler le problème, de continuer à vivre comme si de rien n’était. Mais c’est aussi une manière de dire à ceux qui s’inquiètent pour l’avenir de la planète que leurs préoccupations ne nous intéressent pas. PHARE FM : Mais pourtant, les scientifiques peuvent aussi se tromper, non? Certes, il y a des menteurs, des tricheurs, parmi les scientifiques comme parmi tous les autres hommes. Et il peut y avoir des erreurs scientifiques, mais encore faut-il le démontrer. Or il n’y a aucune autre explication qui tienne la route à ce jour pour expliquer le changement climatique, à part les émissions humaines. Notons que le réchauffement avait été prévu par les scientifiques il y a 200 ans avant d’être observé. Et puis, n’oublions pas que l’église peut aussi lourdement se tromper, comme quand elle a condamné Galilée coupable d’avoir affirmé que la terre tournait autour du soleil. Et oui, à l’époque, la théologie de l’église affirmait l’inverse, sur la base de croyances absolument pas basées sur la Bible d’ailleurs, mais sur des systèmes hérités de la Grèce antique. PHARE FM : Il y a 1600 ans déjà, Augustin mettait en garde contre cette erreur... En effet, comme le rappelle Antoine Bret dans son article, Augustin écrivait: Rien ne serait plus honteux, plus déplorable et plus dangereux que la situation d’un chrétien, qui traitant de ces matières, devant les infidèles, comme s’il leur exposait les vérités chrétiennes, débiterait tant d’absurdités, qu’en le voyant avancer des erreurs grosses comme des montagnes, ils pourraient à peine s’empêcher de rire... Comment en effet, après avoir vu un chrétien se tromper sur des vérités qui leur sont familières, et attribuer à nos saints Livres ses fausses opinions, comment, dis-je, pourraient-ils embrasser, sur l’autorité de ces mêmes livres, les dogmes de la résurrection des corps, de la vie éternelle, du royaume des cieux, quand ils s’imaginent y découvrir des erreurs sur des vérités démontrées par le raisonnement et l’expérience ? On ne saurait dire l’embarras et le chagrin où ces téméraires ergoteurs jettent les chrétiens éclairés.
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10/01/20 • 3 min

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Ludvine Schmitz – Blasphèmie

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09/29/20 • 3 min

Ludvine : Aujourd’hui nous posons l’épineuse question de la tolérance de nos démocraties envers le blasphème. PHARE FM : Problème ô combien d’actualité, Ludvine! Existe-t-il un délit de blasphème en Europe? Ludvine : Oui. L’Angleterre est le seul pays à avoir totalement aboli le délit de blasphème. Ailleurs, on a 3 degrés de législation. Le premier représenté en Italie, en Grèce et en Irlande jusqu’en 2018. Pour ces pays le délit de blasphème existe car une vérité est considérée par la collectivité comme sacrée. Le 2ème degré se rencontre en Autriche, en Allemagne, en Espagne: on veut y préserver le sentiment des croyants. L’Allemagne, par exemple, punit jusqu’à 3 ans d’emprisonnement quiconque injurie publiquement une communauté de croyants lorsque l’ordre public est troublé. Le 3ème degré c’est l’exemple français: on condamne l’hostilité envers un groupe ou un individu. PHARE FM : Plus précisément? Ludvine : Chez nous la Déclaration des droits de l’homme de 1789 a officialisé la liberté d’expression. En 1881 une loi abolit le délit de blasphème. Mais en 1972 la loi Pleven l’amende en créant les délits d’injure, de diffamation et de provocation à la haine, à la violence ou à la discrimination en raison de l’appartenance ou de la non-appartenance à une race, une ethnie, une nation ou une religion. Cela peut paraître flou. En 2007 les juges précisent la position française dans l’affaire des caricatures de Mahomet parues dans Charlie Hebdo: on peut insulter une religion, ses figures et ses symboles, mais il est interdit d’insulter les adeptes d’une religion. PHARE FM : Les juges sont-ils aujourd’hui unanimes? Ludvine : C’est délicat. En 2018 Elisabeth Sabaditsch-Wolff fit appel à la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Elle avait qualifié le prophète Mahomet de "pédophile" lors d'une conférence du parti d’extrême-droite autrichien et trouvait que sa condamnation pour blasphème, par la justice autrichienne, contredisait la liberté d’expression ancrée dans la Convention européenne des droits de l’homme. Mais la Cour Européenne valida le verdict au nom de la «préservation de la paix religieuse». Ce concept prévaut depuis pour les pays de l’Union Européenne. PHARE FM : L’ONU fait-elle aussi des recommandations? Ludvine : Oui, son Rapporteur spécial sur la liberté de religion ou de croyance, Ahmed Shaheed, s’est prononcé lors du Plan d’Action de Rabat et de la Déclaration de Beyrouth sur «La foi pour les droits». Face aux pays musulmans qui condamnent encore à mort pour blasphème, l’expert indépendant de l’ONU souligne que liberté d’expression et de religion vont de pair. Sans liberté d’expression, on assiste, je cite, «à une résurgence des lois anti-blasphème, anti-apostasie et anti-conversion». Ahmed Shaheed prévient: les lois de censure voulant protéger des communautés religieuses violent des droits élémentaires comme la liberté de religion. PHARE FM : Cela signifie-t-il aussi que les chrétiens doivent tolérer le blasphème, Ludvine? Ludvine : Sur le fond, oui. Car lorsque nous affirmons que Jésus est fils de Dieu et qu’il pardonne les péchés, nous blasphémons aux yeux des musulmans et des juifs. Par contre, sur la forme, rien ne justifie la vulgarité débridée ou la provocation agressive. Souhaitons que les auteurs de ces dérapages prennent conscience de leur manque d’éducation et/ou d’empathie.
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09/29/20 • 3 min

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Ludvine : Bonjour. Nous parlons aujourd’hui de la 1ère nation du monde devenue chrétienne, en 301, l’Arménie. Et forcément, de son attachement au Haut-Karabakh. L’Arménie est un petit territoire de 30.000 km2 qui abrite seulement 3.000.000 d’habitants, tandis que sa diaspora compte 10.000.000 de personnes. PHARE FM : Situons géographiquement l’Arménie, Ludvine. Ludvine : Elle n’est plus qu’un dixième du territoire qui s’étendait de la mer Caspienne à la Méditerranée. Les Arméniens, dont 98% sont chrétiens, sont voisins de grands Etats à forte majorité musulmane, Iran, Géorgie, Azerbaïdjan et Turquie. La zone sismique est active, à la jonction de la plaque Eurasiatique et de la Péninsule Arabique. Le tremblement de terre de 1988 tua 25000 personnes. Le point culminant arménien jusqu’en 1915, est le mont Ararat (5160 m). Aujourd’hui en Turquie, il reste le symbole de l'Arménie. La topographie est compliquée: il existe une enclave arménienne en territoire azerbaïdjanais et 4 enclaves azerbaïdjanaises en territoire arménien. L’Arménie sépare l’Azerbaïdjan de sa République autonome du Nakhitchevan. Quant au Haut-Karabakh, à majorité arménienne, il est enclavé dans l'Azerbaïdjan et relié à l'Arménie par le corridor de Latchin. PHARE FM : J’imagine que l’histoire arménienne aussi, est compliquée. Ludvine : Oui! Les terres ancestrales ont connu une succession d’invasions, byzantine, ottomane, iranienne, russe. Dès 1915 le gouvernement Jeunes-Turcs organisa la déportation et le massacre d’environ 1.500.000 Arméniens de l’actuelle Turquie. Des lois turques condamnent encore aujourd’hui la mention du génocide arménien. En 1920 fut reconnu le droit à l’auto-détermination du peuple du Karabakh. Mais Staline décida arbitrairement son rattachement à l’Azerbaïdjan. A l’effondrement du bloc soviétique, les Républiques Socialistes Soviétiques d’Azerbaïdjan et d’Arménie déclarèrent leur indépendance, en 1991, ainsi que la région autonome du Karabakh, par référendum. Mais aucun Etat-membre de l’ONU ne reconnut l’indépendance karabakhie. L’Azerbaïdjan envoya des militaires au Haut-Karabakh. Les Azerbaïdjanais furent chassés. Le conflit fit des dizaines de milliers de victimes. En 1994 le cessez-le-feu ne régla pas grand-chose. PHARE FM : Oui, Arménie et Azerbaïdjan n’entretiennent officiellement aucune relation diplomatique. Ludvine : De plus, la frontière turco-arménienne est fermée et l’Arménie subit un blocus économique turc et azerbaïdjanais. Une «guerre des 4 Jours» éclate en 2016 suite à une attaque azerbaïdjanaise. Mais en 2017 la population du Haut-Karabakh approuve massivement, devant 104 observateurs électoraux internationaux, une modification de sa constitution et forme la République d'Artsakh. Le 27 septembre 2020, sa ville principale, Stepanakert, est bombardée par l’Azerbaïdjan qui décrète l’état de guerre. La République d'Artsakh déclare la loi martiale et la mobilisation générale, suivie dans la foulée par l’Arménie. Le rapport de forces est inégal. La Turquie envoie des mercenaires syriens dans la zone, ce que confirme l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme. Début octobre, l’Arménie rappelle son ambassadeur en Israël, pays censé vendre des armes à l’Azerbaïdjan. PHARE FM : Une note d’espoir dans ce conflit, Ludvine? Ludvine : Oui. Le groupe de Minsk, créé en 1992 pour résoudre le conflit du Haut-Karabakh. Co-présidé par la Russie, la France et les Etats-Unis, il propose le stationnement d’une opération internationale de maintien de la paix au Haut-Karabakh. En attendant, la Russie protège les frontières du territoire arménien où elle entretient deux bases militaires.
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10/13/20 • 3 min

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Nicolas : Je vous propose d’évoquer un sujet qui est passé un peu sous les radars mais qui est ressorti dernièrement à la faveur d’un article du site internet Slate. Le titre de cet article est autant évocateur que dramatique. Je vous le cite : « L'extrême pauvreté s'aggrave dans le monde pour la première fois depuis des décennies. » Je vous propose donc de parler, comme vous l’aurez compris, de la lutte contre la pauvreté. Ce thème résonne également avec une autre actualité. Le 17 octobre, dans quelques jours seulement, a lieu comme chaque année la Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté. Son objectif est de mettre l’accent sur les efforts qui sont entrepris dans la lutte contre la précarité. Ça semblait donc finalement assez logique de parler de ce sujet aujourd’hui ! PHARE FM : Effectivement. Revenons à cet article de Slate que vous avez cité. Quel constat relaie-t-il précisément ? Nicolas : L’article explique que la pandémie de Covid-19 vient de stopper net les nombreux progrès réalisés ces 30 dernières années en matière de lutte contre la pauvreté à l’échelle mondiale. Plusieurs facteurs entrent en jeu mais c’est tout particulièrement le ralentissement de l’activité économique internationale qui est préjudiciable. Non seulement la crise actuelle maintient dans la précarité les personnes qui y sont déjà, mais elle créé également de « nouveaux pauvres ». Cette tendance risque malheureusement de perdurer quelques années car on est ici sur un problème de fond et pas seulement sur quelque chose de passager. PHARE FM : Est-ce que des études ont été réalisées pour appuyer ce constat ? Nicolas : Oui. La Banque mondiale est l’institution qui est la spécialiste du sujet. Elle estimait dernièrement que 736 millions de personnes vivaient sous le seuil d’extrême pauvreté. Le seuil d’extrême pauvreté, c’est quoi ? C’est un indicateur utilisé par la Banque mondiale pour mesurer l’évolution de l’extrême pauvreté. Il est actuellement fixé à 1 € 60 par jour et par personne. D’après ses prédictions, entre 70 et 100 millions d'individus supplémentaires pourraient tomber sous ce seuil à cause de la crise du Covid-19. PHARE FM : Ce qui dénote dans cette annonce c’est que jusque-là la tendance était à la baisse. Nicolas : Effectivement. L'extrême pauvreté reculait dans le monde depuis plusieurs décennies, sous l’impulsion notamment des Objectifs du millénaire pour le développement orchestré par les Nations Unies. Au plan mondial, le nombre de personnes vivant dans une situation d’extrême pauvreté a diminué de plus de moitié entre 1990 et 2015, passant de 1,9 milliard à 836 millions. La crise du Covid-19 met donc un coup d’arrêt à ces p rogrès non négligeables, car derrière ces chiffres il ne faut pas oublier qu’il y a des êtres humains. PHARE FM : Un mot pour conclure ? Nicolas : Rappelons-nous qu’en matière de lutte contre la pauvreté, rien n’est jamais acquis. A l’occasion de la Journée internationale du 17 octobre, prenez le temps de vous intéresser à ce sujet. Parlez-en autour de vous et mobilisez-vous de quelque façon que ce soit pour faire reculer la pauvreté et l’extrême pauvreté dans le monde !
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10/12/20 • 3 min

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PHARE FM : La “prière pour la création” envoyée tous les jours aux amis d’A Rocha France était consacrée, ce mercredi 14 octobre à une action au Ghana... Jean-François : Oui, A Rocha Ghana, avec d'autres organisations, poursuit en justice l'Etat ghanéen pour empêcher l'exploitation d'une mine de Bauxite dans la forêt d'Atewa, qui abrite de nombreuses espèces en danger. Nous prions plus généralement pour toutes les personnes qui luttent chaque jour pour préserver des zones naturelles de l'exploitation humaine. Ces personnes le font souvent au risque de leur vie ou en en étant persécutées de différentes manières. Nous remettons toutes ces personnes à Dieu et en particulier l'équipe d'A Rocha Ghana pour que justice soit faite pour la Création de Dieu. PHARE FM : Mais c’est loin le Ghana, non? Ce qui s’y passe ne nous concerne pas vraiment... Jean-François : Ca serait une grave erreur de croire ça. Ce qui se passe au Ghana (ou ailleurs dans le monde) nous concerne à plusieurs titres. D’abord, à cause d’un sujet dont on a un tout petit peu entendu parler ces derniers mois... le coronavirus. PHARE FM : Ah, bon? Alors là, je ne vois vraiment pas le rapport entre le Ghana et le Coronavirus. Le coronavirus vient de Chine, non? Jean-François : Oui, mais comme l’explique très bien une vidéo publiée sur le journal Le Monde il y a un lien très étroit entre la déforestation tropicale, la pression sur la biodiversité, la mondialisation des échanges, le consumérisme et l’émergence et la propagation des épidémies. La vidéo est partagée sur la page Facebook d’A Rocha France pour ceux qui voudraient la voir PHARE FM : Quels sont les liens entre tout ça? Jean-François : Depuis quelques années, plusieurs nouvelles maladies sont apparues à cause de contacts entre des hommes et des animaux sauvages. Ces animaux sont porteurs de virus ou de pathogènes, mais tant que les contacts sont limités, ces pathogènes ne sont pas transmis à l’homme. Mais comme l’homme empiète de plus en plus sur des territoires autrefois réservés à la vie sauvage, et qu’on comprime de plus en plus les zones où peuvent vivre ces espèces sauvages, les contacts et les transmissions vers l’homme sont grandement favorisés. Le SIDA, Ebola, le SRAS, par exemple, sont apparus comme ça. PHARE FM : Mais nous, qu’est-ce qu’on peut faire pour empêcher ça? Jean-François : On peut envoyer des signaux aux entreprises et aux Etats pour leur dire que nous n'apprécions pas la destruction des habitats sauvages. Par exemple, en soutenant A Rocha qui lutte contre la déforestation au Ghana, ou en écrivant à votre député pour lui dire que vous vous préoccupez de ces questions. On peut aussi réfléchir à nos choix de consommation. Au Ghana, la raison pour laquelle la forêt est menacée, c’est pour exploiter le Bauxite, lequel est le principal minerai permettant la production d'aluminium. Cet aluminium sert par exemple pour le matériel électronique. Au congo, c’est à cause du Coltan qu’on coupe la forêt (et qu’on réduit à l’esclavage des enfants). On peut individuellement limiter notre consommation en nous demandant par exemple si on a vraiment besoin de remplacer notre téléphone par le dernier smartphone à la mode. Voilà une autre manière de répondre à l’injonction de l’apôtre Paul lorsqu’il écrit dans l'épître aux Romains chapitre 12: “Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.” Vous pouvez vous abonner à la prière pour la création sur le site d’A Rocha France (www.arocha.fr)
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10/15/20 • 3 min

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PHARE FM : Vous voulez aborder aujourd'hui le coronavirus. Vous pensez pas que les médias en parlent déjà assez ? Timothée : Oui c'est vrai, on en parle beaucoup. Mais peut-être pas beaucoup d'un point de vue chrétien. Et si le corona nous forçait à changer notre façon de "faire l'Eglise" ? PHARE FM : C’est-à-dire ? Timothée : Il semble que depuis toujours, les chrétiens n'ont qu'un seul modèle d'église. Ils se rassemblent (en général le dimanche) dans un bâtiment. Plus le bâtiment est grand, mieux c'est. Avec à la tête un pasteur ou un prêtre. L'arrivée de la Covid nous a obligé de fermer les églises ou de restreindre le nombre de ceux qui peuvent assister à l'office. PHARE FM : Alors, vous proposez quoi comme modèle ? Timothée : Je propose de revenir au tout premier modèle que l'on retrouve dans le Nouveau Testament. Les premiers chrétiens (ou l'Eglise primitive) ne se retrouvaient pas dans un bâtiment, pas un édifice religieux mais dans les maisons. Et c'est ce que le fameux virus a poussé beaucoup de chrétiens à faire. De plus en plus de croyants en France découvrent ou redécouvrent les avantages de se retrouver à quelques-uns dans une maison. PHARE FM : Et quels sont les avantages ? Timothée : Déjà quand vous n'avez pas de bâtiment vous économisez (quand vous voyez le montant pour construire une église ou les frais d'entretien ; alors que le bâtiment parfois ne sert que 2 ou 3 heures par semaine !). Dans une maison : Vous sentez que vous faites partie d'une famille. C'est plus facile de prier en petit groupe que dans une grande assemblée. Quand le responsable partage un passage de la Bible, on peut plus facilement lui poser des questions. Vous pouvez inviter vos voisins. Je connais une famille dans le Nord de la France, membre d'une grande église. Puis le Corona est arrivé. Ils ont alors suivi le culte en ligne. Les parents suivaient un culte sur leur ordinateur, les enfants avaient choisi un autre culte. Après quelques semaines le père s'est tourné vers le reste de la famille est leur demandé s'il serait pas mieux de fermer les ordinateurs et de se retrouver dans le salon autour de la Bible. Ils ont chanté, prier les uns pour les autres. PHARE FM : Tous les responsables d'église ne sont très partants avec cette idée ? Timothée : Je ne dis pas qu'il faut supprimer les bâtiments. Je dis que ce n'est pas la seule façon de se rassembler. Vous avez peut-être entendu parlé de John Mac Arthur, pasteur d'une méga Church en Californie. Il fait beaucoup parler de lui en ce moment. Il brave les interdictions et ne veut surtout pas fermer son église. J'ai envie de lui dire : " Vous savez vous pouvez toujours continuer de vous rassembler, en grand nombre. Mais pas nécessairement dans un grand bâtiment. N'ayez pas peur des églises de maison ! Parce que c'est comme ça qu'on faisait il y a 2000 ans."
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10/08/20 • 3 min

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The episode title 'Jean-Marc Bellefleur – Les mineurs non accompagnés' is the most popular.

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The first episode of Grain de sel/poivre ? was released on May 13, 2020.

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