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Pépites

Pépites

Louie Media

Pépites, c’est le podcast de Louie Media qui ouvre le cœur des artistes pour comprendre qui sont ceux qui fabriquent nos imaginaires contemporains.

Tous les lundis, retrouvez des conversations intimes avec des artistes qui font l’actualité culturelle. Pour explorer comment leur désir de création s’est imposé et quels chemins ils ont empruntés pour l’assumer.


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Top 10 Pépites Episodes

Goodpods has curated a list of the 10 best Pépites episodes, ranked by the number of listens and likes each episode have garnered from our listeners. If you are listening to Pépites for the first time, there's no better place to start than with one of these standout episodes. If you are a fan of the show, vote for your favorite Pépites episode by adding your comments to the episode page.

Révélation féminine des Victoires de la Musique 2023, Pépites reçoit cette semaine November Ultra, le souffle de Louie Media, dans un nouvel épisode.


Sébastien Thème la rencontre en studio pour évoquer son parcours mais aussi ses ambitions, ses peurs, ses crushs et ce qui fait d’elle aujourd’hui une musicienne à ne surtout pas lâcher. C’est tout naturellement qu’elle nous livre qui elle est, de sa nostalgie romanesque, ses îles refuges, jusqu’à ses rêves électriques de célébrer son futur Grammy aux côtés d’Harry Styles. November Ultra, une artiste à mille visages, créatrice d’univers magnétiques, nous fait voyager au gré de sa partition.


November Ultra a sorti son premier album Bedroom Walls en avril 2022.


Pépites est un podcast de Louie Media présenté par Agathe Le Taillandier et Sébastien Thème. Cet épisode a été tourné et monté par Sébastien Thème. Il a été réalisé et mixé par le studio La Fugitive. La musique est de Michaël Liot. L’illustration est de Marie Guu. Charlotte Pudlowski est à la direction éditoriale, et Marianne Popovic à la production, accompagnée d’Elsa Berthault.


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Cette saison de Pépites est rendue possible grâce au soutien de SNCF Connect. SNCF Connect, c’est l’appli de référence pour réserver et acheter tous vos trajets en trains, pour tous les jours, comme les grands jours.



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Laëtitia Eïdo est actrice, chanteuse, elle dessine et écrit. Elle joue dans la série Netflix Fauda, et sera à l’affiche du prochain film de Terrence Malick, The Last Planet. En parallèle de sa carrière au cinéma, elle pratique d’autres formes d’art. Cette expression plurielle est au coeur même de sa construction artistique. “Depuis que je suis petite je me suis toujours autorisée à tout pratiquer”. “Je ne comprends pas pourquoi il faudrait avoir honte ou avoir de la difficulté à assumer le fait qu’on ait plusieurs casquettes, à multiplier les talents. Je pense que faire un choix c’est réduire qui l’on est”. Si elle assume aujourd’hui ne pas vouloir se restreindre, elle nous confie combien les regards extérieurs sont parfois difficiles à vivre.


Dans cet épisode, Laëtitia Eïdo nous présente un livre qui l’a “aidée à assumer ce désir de création multiple”: Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke. Dans cette correspondance épistolaire avec un jeune artiste, Franz Xaver Kappus, l’écrivain explore ce que renferme la création et délivre ses conseils sur l’ensemble du processus qui l’y conduit. Un texte qui lui a semblé être “une évidence”, tant il correspond à sa vision du chemin artistique. La principale leçon que Laëtitia Eïdo en retire est “de ne pas se soucier du regard des autres quand on crée”. Il y a “cette idée que notre intuition vient de l’innocence, et que moins on sait, plus on sait, mais pas la même chose”. Se libérer du poids des connaissances permettrait, d’après elle, de laisser la place à notre élan artistique de s’exprimer pleinement.


Dans cette oeuvre, Laëtitia Eïdo a aussi été marquée par la réflexion proposée par Rainer Maria Rilke sur l’importance de la patience dans le processus artistique. “La création, comme une bonne recette de cuisine, ça prend du temps”, si bien que pour l’écrivain “patience est tout”. Si elle trouve d’un côté “rassurant de se dire qu’on a le temps”, elle confie la pression qu’elle ressent en tant que comédienne par rapport au temps qui passe et qui fait évoluer son image. Mais elle se répète l’adage de Rainer Maria Rilke pour cultiver un rapport sain au temps, ce temps qui lui est si précieux puisqu’il lui permet de créer.


Le Book Club est un podcast présenté par Agathe le Taillandier qui a également envoyé les questions de cette interview à Laëtitia Eïdo. Lucile Rousseau-Garcia a fait le montage de cet épisode. Jean-Baptiste Aubonnet en a fait le mixage et Pauline Thomson en a composé la musique. Maud Benakcha est à l’édition et à la coordination de ce podcast.


Marion Girard est responsable de productions, Maureen Wilson, responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est directrice des productions et Charlotte Pudlowski directrice éditoriale.


Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à [email protected]



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Giulia Foïs est journaliste et autrice. Dans son dernier livre, Je suis une sur deux, elle raconte le viol qu’elle a subi, en en faisant un récit combatif et un appel à la sororité. Dans cet épisode, elle nous invite dans sa cuisine, son “centre névralgique” (0’07) depuis toujours, pour nous parler de King Kong Théorie de Virginie Despentes. Cet essai féministe a une importance toute particulière pour elle puisqu’il s’agit du livre qui lui a permis de se relever, dix ans après son agression.


“Je n’avais aucun modèle auquel me raccrocher” (5’02), confie Giulia Foïs. “Jusqu'à ce que je tombe sur ce livre qui a mis exactement des mots sur ce que je ressentais” (5’52). Pour la première fois, le récit de Despentes a fait écho au sien et l’a libérée de la culpabilité dont elle se sentait prisonnière. Cette “bouée” (9’14) à laquelle elle a pu s’accrocher, lui a permis de transformer cette blessure en “une énergie guerrière mais tournée vers l’extérieur et plus tournée contre moi” (9’23).


La journaliste explique comment les autrices telles que Virginie Despentes, Nina Bouraoui ou encore Clémentine Autain ont nourri ses réflexions sur le genre, le systémisme du patriarcat et sur sa propre identité. “Aujourd’hui, après la lecture de Despentes [...] je peux vous assurer que je préfère être une femme, parce qu’au moins j’ai eu à me poser deux trois questions sur qui j’étais” (9’31). Si le parcours des femmes est certainement plus rude et plus escarpé, elles sont, d’après elle, enrichies par l’ensemble de ces interrogations qui s’imposent à elles. “Et puis après on se lève et on se casse!” (10’34) .


Le Book Club est un podcast présenté par Agathe le Taillandier. Giulia Foïs a répondu aux questions de la journaliste Maud Ventura. Lucile Rousseau-Garcia a fait le montage de cet épisode. Jean-Baptiste Aubonnet en a fait le mixage et Pauline Thomson en a composé la musique. Maud Benakcha est à l’édition et à la coordination de ce podcast.


Marion Girard est responsable de productions, Maureen Wilson, responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est directrice des productions et Charlotte Pudlowski directrice éditoriale.


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Katia Lewkowicz est réalisatrice. Quand elle enregistre sa note vocale, il est 8h du matin. On sent la lenteur et le poids de la nuit dans sa voix. Elle profite du seul moment calme de sa journée: “On est donc sept ou huit dans cette maison, c’est un bon bon bon bordel”. Il y a un ami, les enfants de cet ami, son compagnon et ses enfants.


C’est d’ailleurs dans ses lectures d’enfants qu’elle nous emporte:Moi j’ai commencé à lire très jeune, je lisais beaucoup. Beaucoup beaucoup. Je me souviens que quand j’étais petite, j’ai commencé avec Fantômette. C’était la bibliothèque rose. J’avais une bibliothèque quand j’étais petite. Avec que des livres roses. Et ça n’était que Fantômette.”. Elle nous embarque également dans ses souvenirs teintés de la chaleur de l’été en Israël: “Pierre Bellemare il faisait, ça s’appelle Histoires vraies. Il écrivait des petites nouvelles. Je me rappelle je lisais ça en Israël, en vacances C’était déjà les prémices du confinement parce que ma mère elle ne voulait pas sortir avant 16-17h par qu’il faisait trop chaud. Donc on était dans ce petit appartement à Netanya. On avait une chambre pour ma soeur jumelle et mon frère. Avec deux lits en U. Et il y en avait un qui avait un lit tiroir. Donc régulièrement on se demandait qui allait dormir dans le tiroir. Et ma mère pour nous occuper elle nous avait achetés des canevas en laine. Elle s’est dit tiens ça va les occuper ils vont faire des paysages. Et moi je lisais Pierre Bellemare toute la journée. Que des histoires de meurtre”.


Katia Lewkowicz nous conseille également la lecture de Je suis une sur deux de la journaliste Giulia Foïs qui y décrit son viol: “Elle m’a changé mon regard complètement là dessus. Je sais que maintenant s’il se passe quelque choses, s’il arrive quelque chose à ma fille ou à mes filles, j’aurai plus peur. Je saurai comment les regarder Je saurai comment leur parler. Je saurai comment les défendre. Je sais grâce à elle de quoi elles auraient besoin”. Un livre qui est une vraie prise de conscience pour la réalisatrice.


Le Book Club est un podcast présenté par Agathe le Taillandier. Maud Benakcha est à l’édition et à la coordination. Elle a également fait le montage de cet épisode. Tristan Mazire en a fait le mixage et Pauline Thomson en a composé la musique.


Marion Girard est responsable de productions, Maureen Wilson, responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est directrice des productions et Charlotte Pudlowski directrice éditoriale.


Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à [email protected]



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Camille Froidevaux-Metterie est philosophe féministe, professeure de science politique et chargée de mission égalité diversité à l’université Reims Champagne-Ardenne. Elle nous invite dans sa “petite grotte”, son bureau où elle travaille, lit et parfois dort. Dans cet espace à elle seule, il y a “une grande bibliothèque en trois parties. Il y a des livres d’histoire et de philosophie d’abord qui remontent à mes années d’études et puis que je complète chaque année, chaque mois, quasiment chaque semaine. Il y a une bibliothèque de science politique qui correspond à mon travail d’enseignante. Et puis, la dernière, ma préférée j’allais dire… En tous cas celle qui aujourd’hui est la plus importante pour moi: ma bibliothèque féministe qui comporte beaucoup d’essais, beaucoup de philosophie. A la fois des classiques mais aussi des ouvrages plus récents. Et puis des ouvrages qui sont en quelque sorte le fondement de tout mon travail. Des ouvrages sans lesquels je ne pourrais pas faire ce que je fais”.  


Partie pour passer son confinement dans des essais féministes, Camille Froidevaux-Metterie s’est finalement tournée vers des romans et vers une histoire d’ours. Elle nous parle de Croire aux fauves de l'anthropologue Nastassja Martin: “Elle relate comment, alors qu’un jour elle s’était éloignée de ses compagnons de voyage, pour aller marcher seule dans la forêt elle a rencontré un ours. Quand je dis “rencontrer” vous vous doutez bien qu’il s’est agit de plus que d’une rencontre, d’un véritable combat d’un duel, d’une lutte corps à corps. Dont elle est sortie victorieuse puisqu’elle n’est pas morte mais avec une partie du visage arraché, restée dans la gueule de l’ours et puis aussi une jambe très abîmée”. Lecture de “déconfinement” pour Camille Froidevaux-Metterie, cette lecture et ce récit du rapport au corps l’ont bouleversée alors qu’elle était touchée physiquement et mentalement par le virus du Covid 19. 


Cet épisode est présenté par Agathe le Taillandier, Maud Benakcha était au montage, à l’édition et à la coordination. Tristan Mazire a fait le mixage de cet épisode et Pauline Thomson en a composé la musique. 


Marion Girard est responsable de productions, Maureen Wilson, responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est directrice des productions et Charlotte Pudlowski directrice éditoriale.


Camille Froidevaux-Metterie a publié récemment Seins. En quête d’une libération et La Révolution du Féminin est disponible republié en Folio. Ces deux ouvrages peuvent être retrouvés en format ebook. 


Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à [email protected]


Cet épisode a été diffusé la première fois le 24 avril 2020.

 

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Pour Catherine Cusset, l’écriture est un “instrument de compréhension, de connaissance et d’empathie". C’est pourquoi elle écrit Un brillant avenir, un roman inspiré de la vie de sa belle-mère pour laquelle elle reçoit le Prix Goncourt des Lycéens en 2008, ou bien L'Autre qu'on adorait, à propos de son ami Thomas et sa lutte contre la maladie mentale.


Dans cet épisode, Catherine Cusset raconte à Agathe Le Taillandier sa peur de la rupture et du désamour, les sentiments qu’elle canalise dans l’écriture pour explorer ses traumatismes et mieux comprendre ceux des autres et la vision de son travail : écrire, c’est réécrire, un “combat” qui n’est pas gagné d’avance, qui nécessite “d’accepter la médiocrité” et de persévérer.


Cet épisode de Pépites est rendu possible grâce au soutien de la FNAC dans le cadre du Goncourt des Lycéens.

Pépites est un podcast d'interviews culturelles de Louie Media. Cet épisode a été tourné et monté par Agathe Le Taillandier. Il a été réalisé et mixé par le studio La Fugitive. La musique est de Michaël Liot. L’illustration est de Marie Guu. Charlotte Pudlowski est à la direction éditoriale. Elsa Berthault est chargée de la production.



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Les tragédies que subit un pays lui appartiennent, de manière presque intime. Elles appartiennent également à sa population, habitée par la mémoire de ces événements. Mais cette capacité à porter une histoire en soi ne s’arrête pas aux frontières. L’autrice Alice Zeniter n’est pas Nigériane, pourtant, en se plongeant dans le roman de Chimamanda Ngozi Adichie L’autre moitié du soleil, publié en 2006, elle s’est sentie transportée au cœur de la guerre civile qui a bouleversé le pays dans les années 1970. “Le Nigéria devient une part de ma carte intime” dit-elle. Ce livre qui l’a tant marquée devient alors une extension d’elle: “j’ai prêté mon corps aux personnages pour ressentir ce qu’éprouvait Adichie, et donc leur souffrance, leur traversée de la guerre elle est passée par moi, par cette identification, et du coup ça devient un peu mon histoire”. 

Pour Alice Zeniter, la lecture de ce roman est une expérience, mais aussi un cours d’écriture. Elle s’enthousiasme devant la plume de Chimamanda Ngozi Adichie, sa capacité à mélanger les genres et à s’approprier le roman de guerre, que l’on associe (à tort) plutôt aux écrivains hommes: “Je trouve ça admirable qu’elle n’ait pas eu peur de ça, qu’elle ait pu dire: ceci est ma place et c’est là que je vais déployer l’immensité de mon talent”. Elle-même autrice, elle lui voue une admiration “de romancière à romancière” qu’elle décrit dans ce nouvel épisode du Book Club spécial confinement. 


Entre ses lectures et ses rendez-vous à distance avec son éditrice, Alice Zeniter se confie également sur la prochaine rentrée littéraire et se demande si son mois de septembre sera comme les autres. En attendant, elle continue de travailler sur son roman même si elle a “vraiment des problèmes pour imaginer le futur ces derniers temps”.

Cet épisode est présenté par Agathe le Taillandier, Maud Benakcha était au montage, à l’édition et à la coordination. Tristan Mazire a fait le mixage de cet épisode et Pauline Thomson en a composé la musique.

Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à [email protected]


Cet épisode a été diffusé la première fois le 10 avril 2020.

 

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Nina Bouraoui est autrice. Comme dans beaucoup de ses livres, son dernier roman Otages, apporte une réflexion sur la place des femmes dans la société, et sur les violences qu’elles subissent. Il raconte l’histoire de Sylvie Meyer, une quinquagénaire en apparence sans soucis, qui est employée dans une usine de caoutchouc. Après une énième demande de son patron, elle décide de le séquestrer, révélant ainsi de profondes blessures refoulées depuis longtemps.


Dans cet épisode, Nina Bouraoui nous accueille dans son salon, devant sa bibliothèque qui fait office de “matrice du lieu”. Elle nous parle de son amour pour la Méditerranée, de sa jeunesse en Algérie. La romancière se confie aussi sur ses craintes de retourner un jour là-bas. “J’ai écrit une sorte de légende autour de ce pays, et cette fiction j’aurais peur qu’elle s'éteigne, qu’elle soit déçue”. Alors entre temps, elle lit. Beaucoup. Parmi ses auteur.ices algérien.nes favori.te.s, on trouve Albert Camus, qu’elle considère comme “un père algérien, qui a décrit l’Algérie comme [elle a] pu envisager de la décrire”


Elle nous présente Le Mausolée des Amants, le journal intime posthume de l’écrivain et photographe Hervé Guibert. Cet ouvrage retrace la vie de cet homme, tiraillé entre sa passion pour l’écriture, son combat pour faire accepter l’homosexualité, et sa maladie, le Sida. Des passages très crus parfois, mais que Nina Bouraoui relit sans cesse, tant elle est admirative du travail d’Hervé Guibert. “Il a cette façon d’écrire qui fait dire que finalement lorsqu’on a en soi cette dimension poétique, cette dimension esthétique de l’écriture, et bien je crois que l’on peut tout écrire”


Figure très présente dans la vie d’Hervé Guibert, c’est aussi grâce au Mausolée des Amants que Nina Bouraoui a découvert l’écrivain Thomas Bernhard, que nous recommandait Julia Kerninon dans l’épisode précédent du Book Club.


Le Book Club est un podcast présenté par Agathe le Taillandier. Elle a également envoyé les questions de cette interview à Nina Bouraoui. Clémence Lecart a fait le montage de cet épisode. Jean-Baptiste Aubonnet en a fait le mixage et Pauline Thomson en a composé la musique. Maud Benakcha est à l’édition et à la coordination de ce podcast.

Marion Girard est responsable de productions. Maureen Wilson est responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est directrice des productions et Charlotte Pudlowski directrice éditoriale.


Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à [email protected]


Cet épisode a été diffusé la première fois le 1er septembre 2020.

 

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Lire, pour l’autrice et illustratrice Diglee, c’est mener une enquête. « Quand je lis des romans, je retrace ce qu’il y a de vrai dans le roman.» (23’35) « Ça ne m’intéresse pas de lire une histoire créée de toute pièce. » (24’00) 


Dans ce quatrième épisode du Book Club, Diglee nous entraîne dans sa bibliothèque « toute en bazar » (2’45). On y trouve en vrac des recueils de poésie, des livres qu’elle a illustrés, mais aussi des cartes postales anciennes et – plus surprenant encore – une boule de cristal. Beaucoup d’œuvres de sa collection ont été écrites par des femmes, et pour cause : la bibliothèque de Diglee est un temple en leur honneur. « Les prêtresses, ce sont les femmes chez moi : elles sont saluées, priées, louées. » (10’01). 


Férue de poésie, Diglee explique avoir un rapport instinctif aux mots : « En lisant un poème, je vais très souvent avoir envie de faire une image. » (4’10) Dans le cadre de son travail artistique, elle trouve régulièrement son inspiration dans l’œuvre des poétesses qu’elle admire : « Je vais à la chasse aux femmes qui écrivent de la poésie, et chaque mois je les illustre. » (3’45) 


Ce sont d’ailleurs trois livres de femmes que Diglee recommande : Inceste d'Anaïs Nin, la correspondance de George Sand et Alfred de Musset et Mon évasion de Benoîte Groult. Des ouvrages à teneur autobiographique qui ont permis à l’autrice de plonger dans la vie intime de ces trois femmes qu’elle admire : « Ce qui m’intéresse, c’est la vraie vie des gens, et ce qu’ils et elles ont à dire sur leur vie. » (21’50)


Ces trois autrices fascinent Diglee. Elle cherche inlassablement à rassembler des traces de leur passage sur terre, notamment les éditions originales signées. « Ça me bouleverse », explique-t-elle, les larmes aux yeux. (6’30) C’est d’ailleurs en lisant George Sand, qui avait entamé un voyage en Italie avec Musset en 1833, que Diglee a décidé de se rendre elle aussi à Venise. « J’avais besoin d’être dans l’endroit où ça s’est passé. » (29’30) 


Dans cet épisode, Diglee raconte que ces autrices l’ont apaisée, lui ont permis de gagner en confiance, et lui ont donné envie de s’affranchir de certaines normes sociales et sexuelles. Elle souhaite désormais leur faire honneur, afin qu’elles soient reconnues comme aussi talentueuses que leurs homologues masculins. « Aujourd’hui je suis complètement décomplexée de me dire que, pour le moment, j’ai besoin de porter les femmes qui écrivent. Les auteurs hommes n’ont pas besoin de mon soutien. » (42’51) 


Cet épisode du Book Club est sponsorisé par Audible. Cet entretien a été mené par Maud Ventura. Le montage a été réalisé par Maud Ventura et Iris Ouedraogo, qui était également en charge de la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet était au mix et Charlotte Pudlowski à la rédaction en chef.


Le Book Club est un podcast de Louie Media que vous pouvez retrouver sur notre site Louiemedia.com et sur toutes les plateformes d'écoute :

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On se sépare des gens comme on se sépare des livres: dans la douleur et la nostalgie. On tourne cette dernière page en essayant de faire durer le plaisir, en profitant de la délicatesse de chaque mot, de la force de la syntaxe et de la complexité des personnages. A la différence près que les relations ne peuvent pas toujours être reconstruites, alors que nous pouvons relire sans fin les livres. Mais: “C'est ça qui est beau, de se dire "ça ne dure pas" donc kiffez ces plaisirs terrestres”.(12’55)

L'humoriste Marina Rollman, que l’on entend au micro de Maud Ventura, nous dévoile son livre - Un bonheur parfait de James Salter. Ce roman, elle l’a ouvert pour la première fois à 20 ou 21 ans: “dans le bus.” (10’22) et, depuis il ne l’a pas quittée. Ce livre trace l’histoire d’un couple d’américains que l’on suit tout au long de leur vie, soit pendant une quarantaine d’années. Du point de vue de Marina Rollman, c’est un livre sur la beauté du quotidien, ce genre de livres qui “font apprécier la vie” (10’43) et ces auteurs ou ces artistes qui permettent de “mieux voir" (10’53)


"Ca ne rend pas le monde beau, ça aiguise mon oeil" (11’20)


Marina Rollman qui “essaie d’être quelqu’un de culturé mais [qui] n’y arrive pas toujours” (1’48) nous accueille dans sa bibliothèque rangée par langues “Je lis beaucoup en anglais, un peu trop je pense, mon vocabulaire français s’est appauvri en fait” (2’26). La raison de ce rangement est simple: "Parfois la littérature francophone m'impressionne, je ne sais pas par où entrer” (2’45).


A la fin de cette rencontre, ce qui nous reste, c’est notamment cette phrase de Marina Rollman: “Je trouve ça toujours très beau les gens qui arrivent à concilier un intellect fou avec quelqu’un avec qui tu as envie de passer une soirée” (2’17) C’est exactement ce que l’on s’est dit en la découvrant un peu plus, elle, dans sa bibliothèque et à travers ses lectures de femme “woke, social warrior [et] féminazie” (6’36): la sensation d’avoir passé un temps précieux avec une femme avertie, forte et engagée.


Vous pouvez également la retrouver sur scène dans son one-woman show Un spectacle drôle au théâtre de L’Oeuvre et dans ses chroniques sur France Inter.


Cet épisode a été mené par Maud Ventura. Le montage a été réalisé par Amel Almia. Maud Benakcha a été en charge de l’édition et de la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet était au mix. Cet épisode est présenté par Agathe Le Taillandier.


Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à [email protected]



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FAQ

How many episodes does Pépites have?

Pépites currently has 252 episodes available.

What topics does Pépites cover?

The podcast is about Culture, Society & Culture, Art, Music, Podcasts, Music Interviews and Cinema.

What is the most popular episode on Pépites?

The episode title '12. Marie-Aude Murail : "Je ne veux pas être lue, je veux être relue"' is the most popular.

What is the average episode length on Pépites?

The average episode length on Pépites is 21 minutes.

How often are episodes of Pépites released?

Episodes of Pépites are typically released every 6 days, 23 hours.

When was the first episode of Pépites?

The first episode of Pépites was released on Jun 27, 2019.

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