Se connecter

goodpods headphones icon

Pour accéder à toutes nos fonctionnalités

Ouvrez l’application Goodpods
Close icon
Géopolitique - Soudan: une révolution pour rien?

Soudan: une révolution pour rien?

11/05/21 • 50 min

Géopolitique
Au Soudan, l’armée a repris le 25 octobre 2021 les rênes du pouvoir qu’elle partageait avec les civils depuis la chute du dictateur Omar el-Béchir en 2019. Ce qui apparaissait peut-être de l’extérieur comme un exemple de transition vers la démocratie a volé en éclats. Le général Abdel Fattah al-Burhan a décrété l’état d’urgence, dissous les autorités de transition et fait arrêter la plupart de ses membres civils. La rue, elle, refuse de se voir confisquer sa révolution. Les Forces de la liberté et du changement, fer de lance de la contestation anti-el Béchir ont lancé un mot d’ordre de grève générale, très suivi. Les manifestations anti-coup d’État sont réprimées sans état d’âme par les forces armées. Bilan jusqu’à présent : une douzaine de personnes tuées par balle et quelque 300 blessés, selon le syndicat des médecins pro-démocratie.  Pourquoi la révolution de 2019 se solde-t-elle par ce retour à la case départ ? Le  partenariat entre civils et militaires était-il condamné d’avance ? Face à des manifestants résolus qui exigent un pouvoir 100% civil, l’armée peut-elle faire marche arrière ? Comment se positionnent les puissances régionales par rapport à ce coup d’État ? Alors que les tentatives de médiation se multiplient, quel scénario de sortie de crise peut-on envisager ?   Trois invités :   - Anne-Laure Mahé, chercheuse Afrique de l’Est à l’IRSEM, l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire à Paris  - Roland Marchal, chargé de recherche CNRS au CERI-Sciences Po   - Marc Goutalier, consultant en Géostratégie à  l’OPA, l’Observatoire des pays arabes. A  publié en 2027 « Quand le printemps brouille les cartes. Une histoire stratégique des frontières arabes », aux éditions du Félin.
plus icon
bookmark
Au Soudan, l’armée a repris le 25 octobre 2021 les rênes du pouvoir qu’elle partageait avec les civils depuis la chute du dictateur Omar el-Béchir en 2019. Ce qui apparaissait peut-être de l’extérieur comme un exemple de transition vers la démocratie a volé en éclats. Le général Abdel Fattah al-Burhan a décrété l’état d’urgence, dissous les autorités de transition et fait arrêter la plupart de ses membres civils. La rue, elle, refuse de se voir confisquer sa révolution. Les Forces de la liberté et du changement, fer de lance de la contestation anti-el Béchir ont lancé un mot d’ordre de grève générale, très suivi. Les manifestations anti-coup d’État sont réprimées sans état d’âme par les forces armées. Bilan jusqu’à présent : une douzaine de personnes tuées par balle et quelque 300 blessés, selon le syndicat des médecins pro-démocratie.  Pourquoi la révolution de 2019 se solde-t-elle par ce retour à la case départ ? Le  partenariat entre civils et militaires était-il condamné d’avance ? Face à des manifestants résolus qui exigent un pouvoir 100% civil, l’armée peut-elle faire marche arrière ? Comment se positionnent les puissances régionales par rapport à ce coup d’État ? Alors que les tentatives de médiation se multiplient, quel scénario de sortie de crise peut-on envisager ?   Trois invités :   - Anne-Laure Mahé, chercheuse Afrique de l’Est à l’IRSEM, l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire à Paris  - Roland Marchal, chargé de recherche CNRS au CERI-Sciences Po   - Marc Goutalier, consultant en Géostratégie à  l’OPA, l’Observatoire des pays arabes. A  publié en 2027 « Quand le printemps brouille les cartes. Une histoire stratégique des frontières arabes », aux éditions du Félin.

Épisode précédent

undefined - Élections au Nicaragua: tension et absence de suspense

Élections au Nicaragua: tension et absence de suspense

Élections générales au Nicaragua, le 7 novembre 2021, à l’occasion desquelles Daniel Ortega entend se succéder à lui-même, pour la quatrième fois, après avoir éliminé toute concurrence sérieuse en privant trois formations politiques de leur statut juridique, et en faisant emprisonner sept candidats potentiels à la présidentielle et de nombreuses personnalités politiques y compris d’anciens responsables de la révolution sandiniste. Des lois votées à la fin de 2020 permettent d’invalider n’importe quel opposant gênant, sous les accusations d’être agent de l’étranger, traitre à la patrie ou ennemi du peuple. Depuis plus de trois ans, le pays est plongé dans une forte répression marquée par des assassinats, des emprisonnements, des disparitions, des exils forcés, le bâillonnement de la presse, l’interdiction d’exercer faite aux Organisations Non Gouvernementales. Regard sur ce petit pays d’Amérique Latine, 6,5 millions d’habitants, situé entre le Honduras et le Costa Rica, dont le président est prêt à tout pour garder le pouvoir et qui va au-delà de ce qui lui est nécessaire pour s’assurer la victoire, le 7 novembre 2021.  Invités :   Gilles Bataillon, sociologue spécialiste de l’Amérique Centrale. Directeur d’Études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales.  Julien Dufrier, doctorant en Sociologie de l’IHEAL-Université Sorbonne Nouvelle.   Depuis Madrid, Sylvio Prado, sociologue à l’Université Complutense de Madrid. Ancien fonctionnaire sandiniste.

Épisode suivant

undefined - La course aux armements en Asie: une dangereuse escalade?

La course aux armements en Asie: une dangereuse escalade?

C’est le Financial Times qui l’a révélé le 16 octobre 2021 : la Chine a testé, en août 2021, un missile hypersonique à capacité nucléaire qui a fait le tour du monde avant de se diriger vers sa cible, qu’il a manquée d’une trentaine de kilomètres. Pékin a opposé un démenti, parlant de test de routine d’un véhicule spatial, mais l’information a été confirmée la semaine dernière par le chef d’État major des Armées américaines, le général Mark Milley, qui a évoqué un « essai très significatif ». Pourquoi cet engouement non seulement de la Chine, mais aussi de la Russie, de la Corée du Nord ou des États-Unis pour les missiles hypersoniques ? Cette nouvelle technologie peut-elle bouleverser l’équilibre nucléaire mondial ? Et c’est dans ce contexte de tension que le sort de Taiwan focalise toutes les attentions : tandis que Joe Biden affirme que les États-Unis défendront l’île en cas d’agression chinoise, Xi Jinping multiplie les manœuvres d’intimidation envers un territoire qu’il compte bien ramener dans le giron chinois. Risque-t-on un affrontement militaire majeur entre Pékin et Washington sur la question de Taiwan ? La course aux armements est-elle en train de s’accélérer en Asie ?   Trois invités :    - Valérie Niquet, spécialiste de l’Asie, directeur du programme Japon de la Fondation pour la Recherche Stratégique, a publié en 2017 « La puissance chinoise en 100 questions » chez Taillandier   - Pierre Haski,  journaliste, présente chaque matin sur France Inter la chronique «Géopolitique», a publié en 2018 «Géopolitique de la Chine» aux Éditions Eyrolles - Antoine Bondaz, directeur du programme Corée et du programme Taiwan de la Fondation pour la Recherche Stratégique,  enseignant à Sciences-Po.

Commentaires de l'épisode

Générer un badge

Obtenez un badge pour votre site web qui renvoie vers ce episode

Sélectionnez le type et la taille
Open dropdown icon
share badge image

<a href="https://goodpods.com/podcasts/g%c3%a9opolitique-189767/soudan-une-r%c3%a9volution-pour-rien-17526976"> <img src="https://storage.googleapis.com/goodpods-images-bucket/badges/generic-badge-1.svg" alt="listen to soudan: une révolution pour rien? on goodpods" style="width: 225px" /> </a>

Copier