Les géants du Net, un défi aux États du globe?

10/22/21 • 50 min

L’histoire économique retiendra l’émergence des GAFAM comme l’un des phénomènes marquants des premières décennies du XXIè siècle. L’ aventure d’une poignée d’entreprises qui, en quelques décennies, ont conquis des positions monopolistiques planétaires. Leurs services aujourd’hui indispensables à des millions de personnes leur procurent un pouvoir considérable qui rivalise avec celui des États, dont la souveraineté est mise à mal. Quelles régulations peuvent être envisagées pour contrecarrer leur influence croissante sur fond de rivalité accrue entre les États-Unis et la Chine, avec une Europe et une Asie hors Chine à la traîne ? Invités : Serge Sur, professeur émérite de l’Université Panthéon Assas, rédacteur en chef de Questions internationales Laurent Carroué, directeur de recherche à l’Institut Français de Géopolitique de l’Université Paris VIII Julien Nocetti, enseignant chercheur à l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan, chercheur associé au Centre Géode, Géopolitique de la Datasphère et à l’IFRI.

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L’industrialisation des océans

Depuis les années 2000, des ONG accusent les pêcheurs bretons de surpêche et de massacre des dauphins. Les projecteurs ne semblent pas braqués dans la bonne direction. Les menaces qui pèsent sur les océans sont de nature multiples et ne cessent de croître : dérèglement climatique, invasion des plastiques, pollution terrestre… Auxquelles s’ajoute l’appétit croissant des multinationales qui en convoitent les richesses. Pour les seuls produits de la mer, les mastodontes dominent un secteur mondial pesant plus de 400 milliards de dollars par an. Ces entreprises sont en grande partie à l’origine de la destruction de la pêche artisanale, de l’effondrement des stocks de poissons mondiaux et de la crise de la pollution plastique qui frappe les océans. Invitée : Catherine Le Gall, journaliste. « L’imposture océanique. Le pillage écologique des océans par les multinationales », La Découverte.

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Islamismes: état des lieux

Alors que l’on s’interroge sur ce qu’il reste d’al-Qaïda, la victoire des Talibans en Afghanistan est considérée comme sienne par l’Organisation qui se veut l’incarnation du djihad international, et qui s’est transformée au fil des décennies en actrice de plusieurs insurrections à travers le monde, notamment dans la région du Sahel. Les Talibans incarnent-ils une success story ? Ont-ils des visées globales ? L’Afghanistan leur offre-t-il une chance d’accroître leur propre influence dans la région et au-delà ? Vingt ans après les attentats du 11 septembre et l’intervention américaine en Afghanistan, dix ans après le début des Printemps arabes, et alors que se poursuit à Paris le procès des attentats du Bataclan en 2015, regard sur la réalité et la complexité des formes d’islamismes actuels. La civilisation arabo-musulmane est-elle en pleine transformation ? Invités : Anne-Clémentine Larroque, analyste-historienne pour la Justice, spécialiste de l’idéologie islamiste et chargée de cours à Sciences Po en questions internationales. Auteure de « Géopolitique des islamismes », PUF et « Le trou identitaire. Sur la mémoire refoulée des mercenaires de l’Islam », PUF. Haoues Seniguer, maître de conférences en Science politique à Sciences Po Lyon. Chercheur au Laboratoire Triangle. Directeur adjoint de l’Institut d’Études de l’Islam et des sociétés du monde musulman. « Les néo-Frères Musulmans et le nouvel esprit capitaliste », éditions au Bord de l’eau. Stéphane Lacroix, professeur associé à l’École des Affaires Internationales de Sciences Po. Chercheur au Ceri de Sciences Po. « Revisiting the Arab Springs. The politics of a revolutionary movement ».Revisiter les Printemps Arabes. Oxford University Press. Non traduit. En partenariat avec la revue DIPLOMATIE «GÉOPOLITIQUE DES ISLAMISMES».