
Épisode hors-série en confinement
04/16/20 • 13 min
“Assez parlé”, le podcast : “Assez parlé”, c’est le podcast de l’école Les Mots qui interroge la fabrique des écrivains et qui donne envie d’écrire. Pour cet épisode hors-série spécial confinement, nous avons demandé aux écrivaines et écrivains à l’affiche des ateliers d’écriture à distance au printemps / été 2020 de nous dire ce que le confinement change dans leurs habitudes de lecture et d’écriture quotidienne.
Résumé de l’épisode : Pendant cette période où le temps est suspendu, les mots nous manquent. Ceux que l’on réussit à attraper au vol en les lisant ou en les posant sur le papier nous accompagnent ensuite pendant longtemps comme des amis précieux. Pour vous accompagner le mieux possible, nous avons demandé aux écrivains qui animent les prochains ateliers d’écriture à l’école Les Mots d’enregistrer leur voix, depuis leur lieu de quarantaine, pour nous dire ce que le confinement change dans leurs habitudes de lecture et d’écriture. Au générique de cet épisode (par ordre d’apparition) :
- Sonia Feertchak, écrivaine passionnée par le féminin, autrice de “L’Encyclo des filles” (Plon), réédité chaque année depuis 2002 et de nombreux romans jeunesse et essais dont “Les femmes s’emmerdent au lit. Le désir à l’épreuve du féminisme et de la pornographie” (Albin Michel, 2015).
- Jérôme Attal, écrivain, auteur, compositeur, interprète, et scénariste qui a signé de nombreuses chansons, fictions et des essais dont, tout récemment, le roman “La petite sonneuse de cloches (Robert Laffont, 2019) et “J’aurais voulu être un Beatles” (Le Mot et le Reste, février 2020).
- Sophie Lemp, autrice de fictions radiophoniques pour France Culture et de trois romans dont le dernier : “Les miroirs de Suzanne” (Allary, 2019).
- Sandrine Roudeix, romancière, photographe pour la presse et scénariste pour la télévision, co-autrice du téléfilm « Moi, Grosse » (diffusé en 2019 sur France 2) et autrice d’une dizaine de livres dont trois romans. Le dernier s’appelle « Diane dans le miroir » au Mercure de France) .
- Agnès Michaux, romancière, traductrice et réalisatrice. Autrice de plus de vingt livres dont une douzaine de romans. Son dernier essai publié s’appelle “Dictionnaire de l’espionnage” (en association avec la série de Canal Plus “Le Bureau des légendes”) et son dernier roman : “La Fabrication des chiens” (Belfond, 2020).
Crédits pour l’épisode hors-série spécial confinement
Création et réalisation : Lauren Malka. Musique : “Machine à écrire” Paroles : Louise Pressager / Musique Ferdinand Identité graphique : Nina Jovanovic. Direction générale : Elise Nebout.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
“Assez parlé”, le podcast : “Assez parlé”, c’est le podcast de l’école Les Mots qui interroge la fabrique des écrivains et qui donne envie d’écrire. Pour cet épisode hors-série spécial confinement, nous avons demandé aux écrivaines et écrivains à l’affiche des ateliers d’écriture à distance au printemps / été 2020 de nous dire ce que le confinement change dans leurs habitudes de lecture et d’écriture quotidienne.
Résumé de l’épisode : Pendant cette période où le temps est suspendu, les mots nous manquent. Ceux que l’on réussit à attraper au vol en les lisant ou en les posant sur le papier nous accompagnent ensuite pendant longtemps comme des amis précieux. Pour vous accompagner le mieux possible, nous avons demandé aux écrivains qui animent les prochains ateliers d’écriture à l’école Les Mots d’enregistrer leur voix, depuis leur lieu de quarantaine, pour nous dire ce que le confinement change dans leurs habitudes de lecture et d’écriture. Au générique de cet épisode (par ordre d’apparition) :
- Sonia Feertchak, écrivaine passionnée par le féminin, autrice de “L’Encyclo des filles” (Plon), réédité chaque année depuis 2002 et de nombreux romans jeunesse et essais dont “Les femmes s’emmerdent au lit. Le désir à l’épreuve du féminisme et de la pornographie” (Albin Michel, 2015).
- Jérôme Attal, écrivain, auteur, compositeur, interprète, et scénariste qui a signé de nombreuses chansons, fictions et des essais dont, tout récemment, le roman “La petite sonneuse de cloches (Robert Laffont, 2019) et “J’aurais voulu être un Beatles” (Le Mot et le Reste, février 2020).
- Sophie Lemp, autrice de fictions radiophoniques pour France Culture et de trois romans dont le dernier : “Les miroirs de Suzanne” (Allary, 2019).
- Sandrine Roudeix, romancière, photographe pour la presse et scénariste pour la télévision, co-autrice du téléfilm « Moi, Grosse » (diffusé en 2019 sur France 2) et autrice d’une dizaine de livres dont trois romans. Le dernier s’appelle « Diane dans le miroir » au Mercure de France) .
- Agnès Michaux, romancière, traductrice et réalisatrice. Autrice de plus de vingt livres dont une douzaine de romans. Son dernier essai publié s’appelle “Dictionnaire de l’espionnage” (en association avec la série de Canal Plus “Le Bureau des légendes”) et son dernier roman : “La Fabrication des chiens” (Belfond, 2020).
Crédits pour l’épisode hors-série spécial confinement
Création et réalisation : Lauren Malka. Musique : “Machine à écrire” Paroles : Louise Pressager / Musique Ferdinand Identité graphique : Nina Jovanovic. Direction générale : Elise Nebout.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Épisode 7 - Ne jamais renoncer à sa création avec Diane Brasseur
Diane Brasseur revient sur ses les plaisirs immenses et minuscules qui ont jalonné son parcours et qui l’ont amenée à devenir romancière...
Diane Brasseur est une romancière particulièrement appréciée à l’Ecole Les Mots. Elle a été l’une des premières à rejoindre l’aventure lors de la création de l’école en 2017 et, trois ans plus tard, ses ateliers ne désemplissent pas. Ecrivaine et scripte pour le cinéma, Diane voue une passion absolue aux souvenirs et mène un combat : celui de ne jamais laisser un artiste renoncer à sa création.
Dans ce podcast, elle revient sur les plaisirs immenses et minuscules qui ont jalonné son parcours et qui l’ont amenée à devenir romancière : le premier rapport au papier, les premières lectures, les ateliers d’écriture qu’elle a fréquentés dès l’âge de 14 ans, le premier coup de fil d’éditeur dont elle livre un récit saisissant. Elle nous lit ses brouillons d’adolescence, nous montre ses carnets et nous explique la façon toute artisanale dont elle a fabriqué son dernier roman, à partir de milliers de lettres familiales. Une vraie immersion dans son propre atelier d’écrivaine.
Autrice de trois romans, tous parus aux éditions Allary, “Les Fidélités” (2014), “Je ne veux pas d’une passion” (2015) et La Partition (2019), Diane Brasseur a tourné une trentaine de long métrages avec des cinéastes comme Olivier Marchal, David Foenkinos, et Valérie Lemercier et aime particulièrement accompagner des réalisateurs pour le tournage de leur premier film : Nicolas Bedos, Abd Al Malik, Andréa Bescond et Eric Metayer par exemple.
Crédits
Création et réalisation : Lauren Malka. Musique : “Machine à écrire” Paroles : Louise Pressager / Musique Ferdinand Identité graphique : Nina Jovanovic. Direction générale : Elise Nebout.
Extraits lus par Diane Brasseur : Extraits de ses journaux intimes :
- “Dans mon roman, il y aura” (écrit à 24 ans)
- Brouillon qui formera l’incipit de son premier roman publié “Les Fidélités” (Allary, 2014)
Extrait lu par Lauren Malka : “Les Fidélités” de Diane Brasseur (premières pages)
“Je ne veux pas vieillir. Je ne veux pas que des taches brunes apparaissent sur mes mains, je ne veux pas avoir la goutte au nez sans m’en rendre compte, je ne veux pas demander à mon interlocuteur de répéter ce qu’il vient de dire en glissant ma main en cornet derrière mon oreille pour faire caisse de résonance. Je ne veux pas oublier le nom d’une ville où j’ai été, je ne veux pas moins bander, je ne veux pas qu’on me cède la place dans le bus même s’il m’arrive de le faire, même si je dis à ma !lle de le faire. Je ne veux pas envisager la mort sereinement. J’ai 54 ans et, depuis un an, je trompe ma femme avec une autre femme, une femme plus jeune que moi, une jeune femme qui a vingt-trois ans de moins que moi.
Je voudrais qu’ils aient tort, ceux qui penseront : «Et alors ? Ce sont des choses qui arrivent au bout de dix-neuf ans de mariage.» Ceux qui auront de l’empathie pour moi parce qu’ils ont déjà vécu cette situation, ceux qui tenteront une explication psychologique. Je voudrais les empêcher de faire le calcul : «Quel âge auras-tu quand elle aura 37 ans ? » Je voudrais qu’ils aient tort, ceux qui nous regardent un peu trop longtemps dans la rue, au parc, au restaurant. Ceux qui m’adressent un sourire complice et viril comme si j’étais au volant d’une belle voiture. Je ne serais pas surpris si, un de ces jours, je recevais une tape amicale dans le dos.
À quoi ressemble la maîtresse d’un homme marié ? Elle est belle, elle est jeune, elle est un tout petit peu vulgaire. Son appétit sexuel est insatiable. Elle est fragile et elle n’a pas con!ance en elle. Elle ne s’engage pas, ça l’arrange d’être avec un homme marié. J’ai un radar maintenant, j’entends au milieu des conversations, dans les cafés ou au cours d’un dîner, tout ce que j’aurais pu dire moi-même, avant. C’est devenu une obsession, tous les couples que je regarde sont illégitimes. Si je vois un homme embrasser une femme, passionnément, dans l’avion, je pense : « Ce n’est pas ta femme.»
J’observe les couples s’étreindre, tard le soir, sur le quai du métro. Ces deux-là sont dans les bras l’un de l’autre depuis trop longtemps pour ne pas être dans l’interdit. J’imagine leur conjoint respectif. Je n’aime pas le mot «maîtresse ». Je l’associe à la voix nasillarde de mes camarades de classe à l’école primaire. J’ai une maîtresse, j’ai une liaison. Je suis in!dèle. Je le répète mentalement plusieurs fois par jour pour m’en convaincre. J’ai l’impression de penser à la place d’un autre homme."
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Épisode 8 - Écrire dans le désordre avec Julien Blanc-Gras
Julien Blanc-Gras raconte son goût pour la liberté dans la vie comme en écriture.
Julien Blanc-Gras - Depuis l’âge de 25 ans, l’écrivain-voyageur Julien Blanc-Gras traverse les latitudes pour raconter, dans des romans, des essais, des bandes-dessinées ou pour des reportages dans la presse, les vies qui peuplent notre planète. En juillet 2020, il animera son premier atelier d’écriture à l’école Les Mots sur le thème “Raconter le monde contemporain, avant tout une affaire de style”.
Avant cela, il a pris le temps, au lendemain du déconfinement et de la réouverture des parcs parisiens, de s’asseoir à l’ombre d’un arbre pour tout nous raconter. Dans ce podcast, il revient sur son enfance à Gap, la grande bibliothèque de ses parents coiffeurs amoureux des livres, son adolescence mais surtout, la première fois qu’il a goûté la liberté : ce premier grand départ à l’étranger qui a fait de lui un écrivain-voyageur. Il revient aussi sur l’aventure de la paternité, qui, comme le voyage et l’écriture, est devenu le secret de son optimisme. Avec une joie de vivre communicative, il nous offre une bouffée d’air frais !
Reporter (entre autres) pour la Revue Long Cours, le magazine de voyage Aller-retour et le magazine du Monde, romancier, documentariste, il est l’auteur d’une dizaine de romans ou récits, d’un essai, d’une bande dessinée et de nombreux reportages pour la presse. En mai 2020, il a signé son premier documentaire sur France 5 intitulé « Effondrement ? Sauve qui peut le monde », co-réalisé avec Alfred de Montesquiou. En juin 2020, son dernier roman “Comme à la guerre” sortira au Livre de Poche”.
Ses écrits alternent romans familiaux (In utero, Comme à la guerre) et récits de voyage nous menant en Amérique latine (Gringoland, Prix du Premier Roman de Chambéry), dans les îles du Pacifique (Paradis avant liquidation), au Groenland (Briser la glace, Prix Philéas Fogg) ou dans le monde entier comme dans Touriste ou Envoyé un peu spécial, son prochain récit qui paraîtra chez Stock en 2021.
Crédits
Création et réalisation : Lauren Malka. Musique : “Machine à écrire” Paroles : Louise Pressager / Musique Ferdinand Identité graphique : Nina Jovanovic Direction générale : Elise Nebout.
Extraits lus dans l’épisode
“Comme à la guerre” de Julien Blanc-Gras (pages 20-21)
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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