![Pépites - Alice Zeniter : “J'ai une admiration de romancière à romancière" [REDIFFUSION]](https://storage.googleapis.com/goodpods-images-bucket/episode_images/706b0779d584218626e013c19d33c909fb73795e07d15bdf62cb48907e42ccb2.avif)
Alice Zeniter : “J'ai une admiration de romancière à romancière" [REDIFFUSION]
02/16/21 • 12 min
Les tragédies que subit un pays lui appartiennent, de manière presque intime. Elles appartiennent également à sa population, habitée par la mémoire de ces événements. Mais cette capacité à porter une histoire en soi ne s’arrête pas aux frontières. L’autrice Alice Zeniter n’est pas Nigériane, pourtant, en se plongeant dans le roman de Chimamanda Ngozi Adichie L’autre moitié du soleil, publié en 2006, elle s’est sentie transportée au cœur de la guerre civile qui a bouleversé le pays dans les années 1970. “Le Nigéria devient une part de ma carte intime” dit-elle. Ce livre qui l’a tant marquée devient alors une extension d’elle: “j’ai prêté mon corps aux personnages pour ressentir ce qu’éprouvait Adichie, et donc leur souffrance, leur traversée de la guerre elle est passée par moi, par cette identification, et du coup ça devient un peu mon histoire”.
Pour Alice Zeniter, la lecture de ce roman est une expérience, mais aussi un cours d’écriture. Elle s’enthousiasme devant la plume de Chimamanda Ngozi Adichie, sa capacité à mélanger les genres et à s’approprier le roman de guerre, que l’on associe (à tort) plutôt aux écrivains hommes: “Je trouve ça admirable qu’elle n’ait pas eu peur de ça, qu’elle ait pu dire: ceci est ma place et c’est là que je vais déployer l’immensité de mon talent”. Elle-même autrice, elle lui voue une admiration “de romancière à romancière” qu’elle décrit dans ce nouvel épisode du Book Club spécial confinement.
Entre ses lectures et ses rendez-vous à distance avec son éditrice, Alice Zeniter se confie également sur la prochaine rentrée littéraire et se demande si son mois de septembre sera comme les autres. En attendant, elle continue de travailler sur son roman même si elle a “vraiment des problèmes pour imaginer le futur ces derniers temps”.
Cet épisode est présenté par Agathe le Taillandier, Maud Benakcha était au montage, à l’édition et à la coordination. Tristan Mazire a fait le mixage de cet épisode et Pauline Thomson en a composé la musique.
Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à [email protected]
Cet épisode a été diffusé la première fois le 10 avril 2020.
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Les tragédies que subit un pays lui appartiennent, de manière presque intime. Elles appartiennent également à sa population, habitée par la mémoire de ces événements. Mais cette capacité à porter une histoire en soi ne s’arrête pas aux frontières. L’autrice Alice Zeniter n’est pas Nigériane, pourtant, en se plongeant dans le roman de Chimamanda Ngozi Adichie L’autre moitié du soleil, publié en 2006, elle s’est sentie transportée au cœur de la guerre civile qui a bouleversé le pays dans les années 1970. “Le Nigéria devient une part de ma carte intime” dit-elle. Ce livre qui l’a tant marquée devient alors une extension d’elle: “j’ai prêté mon corps aux personnages pour ressentir ce qu’éprouvait Adichie, et donc leur souffrance, leur traversée de la guerre elle est passée par moi, par cette identification, et du coup ça devient un peu mon histoire”.
Pour Alice Zeniter, la lecture de ce roman est une expérience, mais aussi un cours d’écriture. Elle s’enthousiasme devant la plume de Chimamanda Ngozi Adichie, sa capacité à mélanger les genres et à s’approprier le roman de guerre, que l’on associe (à tort) plutôt aux écrivains hommes: “Je trouve ça admirable qu’elle n’ait pas eu peur de ça, qu’elle ait pu dire: ceci est ma place et c’est là que je vais déployer l’immensité de mon talent”. Elle-même autrice, elle lui voue une admiration “de romancière à romancière” qu’elle décrit dans ce nouvel épisode du Book Club spécial confinement.
Entre ses lectures et ses rendez-vous à distance avec son éditrice, Alice Zeniter se confie également sur la prochaine rentrée littéraire et se demande si son mois de septembre sera comme les autres. En attendant, elle continue de travailler sur son roman même si elle a “vraiment des problèmes pour imaginer le futur ces derniers temps”.
Cet épisode est présenté par Agathe le Taillandier, Maud Benakcha était au montage, à l’édition et à la coordination. Tristan Mazire a fait le mixage de cet épisode et Pauline Thomson en a composé la musique.
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Cet épisode a été diffusé la première fois le 10 avril 2020.
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![undefined - Nina Bouraoui : “Je suis née dans une famille où les livres mangeaient l’appartement”[REDIFFUSION]](https://storage.googleapis.com/goodpods-images-bucket/episode_images/8f575fb645f2a9915d7b899dccb66ecfdd4dd0aed7a0575b58e03c0b8c9d1a1b.avif)
Nina Bouraoui : “Je suis née dans une famille où les livres mangeaient l’appartement”[REDIFFUSION]
Nina Bouraoui est autrice. Comme dans beaucoup de ses livres, son dernier roman Otages, apporte une réflexion sur la place des femmes dans la société, et sur les violences qu’elles subissent. Il raconte l’histoire de Sylvie Meyer, une quinquagénaire en apparence sans soucis, qui est employée dans une usine de caoutchouc. Après une énième demande de son patron, elle décide de le séquestrer, révélant ainsi de profondes blessures refoulées depuis longtemps.
Dans cet épisode, Nina Bouraoui nous accueille dans son salon, devant sa bibliothèque qui fait office de “matrice du lieu”. Elle nous parle de son amour pour la Méditerranée, de sa jeunesse en Algérie. La romancière se confie aussi sur ses craintes de retourner un jour là-bas. “J’ai écrit une sorte de légende autour de ce pays, et cette fiction j’aurais peur qu’elle s'éteigne, qu’elle soit déçue”. Alors entre temps, elle lit. Beaucoup. Parmi ses auteur.ices algérien.nes favori.te.s, on trouve Albert Camus, qu’elle considère comme “un père algérien, qui a décrit l’Algérie comme [elle a] pu envisager de la décrire”.
Elle nous présente Le Mausolée des Amants, le journal intime posthume de l’écrivain et photographe Hervé Guibert. Cet ouvrage retrace la vie de cet homme, tiraillé entre sa passion pour l’écriture, son combat pour faire accepter l’homosexualité, et sa maladie, le Sida. Des passages très crus parfois, mais que Nina Bouraoui relit sans cesse, tant elle est admirative du travail d’Hervé Guibert. “Il a cette façon d’écrire qui fait dire que finalement lorsqu’on a en soi cette dimension poétique, cette dimension esthétique de l’écriture, et bien je crois que l’on peut tout écrire”.
Figure très présente dans la vie d’Hervé Guibert, c’est aussi grâce au Mausolée des Amants que Nina Bouraoui a découvert l’écrivain Thomas Bernhard, que nous recommandait Julia Kerninon dans l’épisode précédent du Book Club.
Le Book Club est un podcast présenté par Agathe le Taillandier. Elle a également envoyé les questions de cette interview à Nina Bouraoui. Clémence Lecart a fait le montage de cet épisode. Jean-Baptiste Aubonnet en a fait le mixage et Pauline Thomson en a composé la musique. Maud Benakcha est à l’édition et à la coordination de ce podcast.
Marion Girard est responsable de productions. Maureen Wilson est responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est directrice des productions et Charlotte Pudlowski directrice éditoriale.
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Cet épisode a été diffusé la première fois le 1er septembre 2020.
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![undefined - Sophie Fontanel : "Je traite les vêtements et les livres de la même manière" [REDIFFUSION]](https://storage.googleapis.com/goodpods-images-bucket/episode_images/8827bf70a6d7c5f315cf538523c1bca1c6f80cf7d0be3c9d994b85c8ea41755a.avif)
Sophie Fontanel : "Je traite les vêtements et les livres de la même manière" [REDIFFUSION]
Sophie Fontanel est autrice et critique de mode. Son dernier ouvrage Les fables de la Fontanel s’amuse des mœurs amoureuses au temps des réseaux sociaux et des applications de rencontre. Sophie Fontanel nous emporte dans son appartement, face à sa grande bibliothèque où les livres ne cessent de s’empiler: “c’est exactement comme les vêtements: j’ai beau ranger, une semaine plus tard c’est le bordel” (2’31). Un coin reste pourtant immuable: sa collection des romans d’Agatha Christie, reconnaissables par leurs couvertures orangées, qui sont un “refuge” (3’44) pour l’écrivaine.
Sophie Fontanel nous parle du roman L’île d’Arturo d’Elsa Morante, une histoire d’amour et d’ignorance sur l’île italienne de Procida. Arturo, un jeune garçon de 14 ans, tombe amoureux sans savoir encore ce qu’est l’amour: “Il ne sait rien et elle, elle sait tout” (10’22). Sophie Fontanel se retrouve dans ce personnage: “le parcours d’Arturo c’est le mien en fait, je sais pas, j’ai l’impression [...] de ne rien savoir à ce que c’est ensemble le sentiment amoureux et le désir” (11’03). Lire cet aveu lui a permis de se sentir “moins seule” (11’43).
Elle nous raconte également dans cet épisode comment est né son intérêt pour l’écriture et pourquoi elle entretient un rapport très décomplexé à ses écrits. “Je me dis que puisque mon écriture et ma vie sont une seule et même chose [...] je n’ai pas à avoir honte en fait” (6’41). Vite détachée de ses propres publications, elle ne prête pas non plus une plus grande importance matérielle à l’objet livre dont elle se sépare pour le faire vivre.
Le Book Club est un podcast présenté par Agathe le Taillandier qui a également envoyé les questions de cette interview à Sophie Fontanel. Lucile Rousseau-Garcia a fait le montage de cet épisode. Jean-Baptiste Aubonnet en a fait le mixage et Pauline Thomson en a composé la musique. Maud Benakcha est à l’édition et à la coordination de ce podcast.
Marion Girard est responsable de productions, Maureen Wilson, responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est directrice des productions et Charlotte Pudlowski directrice éditoriale.
Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à [email protected]
Cet épisode a été diffusé la première fois le 23 juin 2020.
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