La Dinguerie Room de Jason Brokerss.

09/29/21 • 69 min

Amelle reçoit celui pour qui le stand up est avant tout du partage et le faire ensemble une réalité. Jason Brokerss.
Les tout premiers pas au Paname et la rencontre d’une vie avec Fary, la gymnastique cérébrale que le stand up impose et cette conviction que pour devenir très fort il faut profondément avoir envie de vouloir mieux et toujours plus. Cette habitude sur les plateaux de rester au fond de la salle et regarder le passage des autres, ou celle d’esquiver les after-shows pour filer chez soi à moto et retrouver son home sweet home. Les souvenirs aussi fous qu’impérissables de faire partie des premières parties de Fary à Bercy devant 15 000 personnes ou de partager tout pareil pour la dernière de la saison à l’Apollo devant 90 personnes. Le respect qui doit aller dans les deux sens entre l’artiste et le public et la règle de faire rire sans vulgarité parce que les gros mots sont des béquilles beaucoup trop faciles. Avoir eu une enfance heureuse avec bcp d’amour, une petite fille adorée qui préfère désormais discuter avant de dormir plutôt qu’on lui lise une histoire, le plaisir de passer du temps avec les amis d’enfance... Faire les choses à fond, refuser la vie normale et arriver tjrs à la même conclusion de ne pas arriver à faire de concession. Les passions puzzles, échecs ou cuisiner. La promesse de ne jamais arrêter, de tester sans cesse et de savourer l’excitation quand ça marche. La série « Drôle » de Fanny Herero à venir sur Netflix, si juste sur le stand up. Garder en tête les conseils prodigués par l’entraineur de foot pour conditionner son esprit à réussir en se concentrant sur tout ce qu’on fait. La théorie des 10 000 heures, l’humain comme dénominateur commun et aussi le Madame Sarfati Comedy Club, Shirley Souagnon, Ahmed Sparrow, Paul Dechavanne, Paul Mirabel, la famille Bougheraba, Yacine Belhousse...
Bienvenue dans une Dinguerie Room définitivement humaine, positive et inspirante.

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La Dinguerie Room de Djamil Le Shlag.

Amelle reçoit celui pour qui peu importe la scène seul le rire des gens compte. Djamil Le Shlag.
Une enfance heureuse à Vichy au sein d’une famille nombreuse au sein de laquelle la culture de la vanne est omniprésente, la double identité avec le Maroc à la maison et Marianne dehors, l’arrivée sur Paris où tout est extraordinaire, le challenge déclencheur lancé par les potes (après avoir vu au théâtre Francis Huster en pas Robert De Niro dans pas Il était une fois dans le Bronx)... Le tout premier passage de 10 minutes triomphantes (sans préparation ni cloche de Françoise) auquel s’ensuit un bide incroyable devant les amis et la nièce qu’on a spécialement fait venir, le respect du cinéma forgé par des frères cinéphiles qui font découvrir à 6 ans Vol au dessus d’un nid de coucou, l’âge d’or des années 90 où Cheb Khaled passait en boîte de nuit et les gens s’aimaient bien... Les chichas si formatrices avec dans le public les gens les plus marrants de France, les chroniques radio (debout à l’époque sur Nova et pour le moment assis sur France Inter), le moment de grâce du retournage où on ne touche plus le sol et où on est Jacques Brel dans sa tête... Le spectateur agitateur qu’on a sorti et qui se révèle fan désolé et éperdu, le processus d’écriture avec Mounir l’ami d’enfance devenu associé et co-auteur, le tableau Excel qui tourne dans Paris sur les familles d’humoristes, le légendaire Alpatche... L’importance du flow et de l’énergie pour éveiller la salle (confirmé par JP Raffarin lors d’un concours d’éloquence), la double répétition inspirée par un prêcheur aux US, l’amour du spectacle vivant... Mais aussi les anniversaires Forêt Noire - Coca, le souvenir à 6 ans d’être réveillé en pleine nuit par les rires venant du salon pendant le Ramadan, la beauté de la ringardise, les accents des Portes de Paris, Aicha Kandicha, Freddy Mercury, Mohamed Ali, Abdel Raouf Dafri, Bernard Tapie, Yacine Belhousse, Wahid Bouzidi, Patson... Et tant d’autres sujets de discussion !
Bienvenue dans une Dinguerie Room qui fait du bien.

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La Dinguerie Room de Laura Domenge.

Amelle reçoit celle qui se sert du rire pour faire réfléchir et qui y parvient si bien. Laura Domenge
Le théâtre en mode pro dès l'âge de 10 ans avec les Sales Gosses, le besoin viscéral de liberté et l’amour de la singularité. Sciences Po (ou pas) et surtout la scène où l’on se réalise. Les premiers pas dans le stand up avec la sensation que le coeur va lâcher alors que les autres semblent si détente (ou pas). Les envies de caner qu’on devrait s’avouer une bonne fois pour toute pour lâcher la pression. Le souvenir impérissable du premier spectacle avec le rire des gens qu’on ne connait pas, la dinguerie de faire l’Olympia en début de carrière. Le plaisir que procurent les challenges fixés et dépassés, les surprises que réservent les tournées comme de dormir chez l’habitant dans une cabine d’esthétique avec un pot de cire sur la table de nuit (comble quand on a l'obsession des poils) le tout après avoir joué sur une scène en carrelage de cuisine des années 70. Le processus d’écriture (sur iPad clavier uniquement), l’énergie de la survie avec laquelle on trouve les meilleures idées 5 minutes avant les passages. Les plateaux, être à l’écoute des autres et donner du matos aux collègues quand on sent que ça peut résoudre l'équation. La sonorité qui prend tout son sens dans le stand up et qui remplit le coeur, l’importance de construire une safe place dans un monde crée par et pour les hommes, le livre « Le sexisme expliqué à ma belle mère ». Mais aussi Mylène Farmer, l’accordéon, le cinéma, les faux reportages dans Piquantes ! sur Téva, Jason Brokerss, Yacine Belhousse, Remi Boyes, le WeToo Festival...
Bienvenue dans une dinguerie room qui fait comme toujours un bien fou.

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