
Pourquoi y a-t-il une abbaye au Mont St Michel ?
02/14/24 • 2 min
Ceint de remparts et couronné, à son sommet, d'une abbaye aux allures de château-fort, l'îlot formé par le Mont Saint-Michel est l'un des monuments les plus visités de France. Appelé mont Tombe dans l'Antiquité, il fut peut-être le cadre d'un culte druidique ou de celui rendu à Bélénos, le dieu gaulois du soleil.
Au haut Moyen-Âge, l'endroit fut peu à peu consacré à l'archange saint Michel, dont le culte se répand en Occident à partir du Ve siècle. D'après une légende, l'archange serait apparu, par trois fois, à saint Aubert, évêque d'Avranches, lui ordonnant de construire un sanctuaire sur le mont Tombe.
Obéissant aux instructions de saint Michel, l'évêque aurait fait bâtir un oratoire en 708. Il y aurait fait placer des reliques de l'archange, qu'il aurait fait rapporter d'Italie.
Mais la "Merveille" que les visiteurs découvrent aujourd'hui, cette prestigieuse abbaye inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, a été bâtie plus tard.
On doit sa construction à des moines bénédictins, qui s'installent, à la fin du Xe siècle, sur ce qui allait devenir le mont Saint-Michel. Les bâtiments de cet ensemble roman commencent à s'élever à partir de 1023, ce qui a permis de commémorer, l'année dernière, le millénaire de l'abbaye. Les travaux de construction sont achevés en 1228.
Le choix de ce lieu prestigieux n'était pas anodin. Il devait contribuer au prestige de l'abbatiale, en attirant notamment le flot de pèlerins venus se mettre sous la protection de l'archange saint Michel.
Comme tous les monastères médiévaux, l'abbaye du Mont Saint-Michel devint un conservatoire de la culture. Gardés dans ses murs, des centaines de précieux manuscrits passèrent ainsi à la postérité.
En plus des pèlerins ordinaires, l'abbaye ne manqua jamais d'accueillir d'illustres visiteurs, comme saint Louis, François Ier ou Louis XI.
Des débuts de la Révolution française à 1863, l'abbaye sert de prison. Après sa fermeture, le site est restauré peu à peu, une route étant même construite pour relier le mont à la terre ferme. Rendue au culte en 1922, l'abbaye abrite à nouveau une communauté monastique.
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Ceint de remparts et couronné, à son sommet, d'une abbaye aux allures de château-fort, l'îlot formé par le Mont Saint-Michel est l'un des monuments les plus visités de France. Appelé mont Tombe dans l'Antiquité, il fut peut-être le cadre d'un culte druidique ou de celui rendu à Bélénos, le dieu gaulois du soleil.
Au haut Moyen-Âge, l'endroit fut peu à peu consacré à l'archange saint Michel, dont le culte se répand en Occident à partir du Ve siècle. D'après une légende, l'archange serait apparu, par trois fois, à saint Aubert, évêque d'Avranches, lui ordonnant de construire un sanctuaire sur le mont Tombe.
Obéissant aux instructions de saint Michel, l'évêque aurait fait bâtir un oratoire en 708. Il y aurait fait placer des reliques de l'archange, qu'il aurait fait rapporter d'Italie.
Mais la "Merveille" que les visiteurs découvrent aujourd'hui, cette prestigieuse abbaye inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, a été bâtie plus tard.
On doit sa construction à des moines bénédictins, qui s'installent, à la fin du Xe siècle, sur ce qui allait devenir le mont Saint-Michel. Les bâtiments de cet ensemble roman commencent à s'élever à partir de 1023, ce qui a permis de commémorer, l'année dernière, le millénaire de l'abbaye. Les travaux de construction sont achevés en 1228.
Le choix de ce lieu prestigieux n'était pas anodin. Il devait contribuer au prestige de l'abbatiale, en attirant notamment le flot de pèlerins venus se mettre sous la protection de l'archange saint Michel.
Comme tous les monastères médiévaux, l'abbaye du Mont Saint-Michel devint un conservatoire de la culture. Gardés dans ses murs, des centaines de précieux manuscrits passèrent ainsi à la postérité.
En plus des pèlerins ordinaires, l'abbaye ne manqua jamais d'accueillir d'illustres visiteurs, comme saint Louis, François Ier ou Louis XI.
Des débuts de la Révolution française à 1863, l'abbaye sert de prison. Après sa fermeture, le site est restauré peu à peu, une route étant même construite pour relier le mont à la terre ferme. Rendue au culte en 1922, l'abbaye abrite à nouveau une communauté monastique.
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Pourquoi Jésus a-t-il été crucifié ?
La plupart des spécialistes situent la mort de Jésus Christ entre l'an 30 et l'an 33 de notre ère. Ils pensent aussi qu'elle a eu lieu en avril, au moment de la Pâque juive.
Le châtiment qui lui a été infligé est celui de la crucifixion. Pour les Romains, il s'agissait d'une peine infamante, destinée à punir les esclaves en fuite ou tous ceux qui remettaient en cause l'ordre établi.
Les poignets et les pieds du condamné étaient cloués, ou attachés par des cordes, à deux poutres formant une croix. Celle-ci une fois redressée, le supplicié finissait, du fait de sa position, par mourir asphyxié.
D'après les Évangiles, Jésus aurait été dénoncé par les autorités religieuses juives au procurateur de Judée, Ponce Pilate, qui, entre 26 et 36 de notre ère, représente l'autorité romaine dans la région.
Sachant qu'il ne serait pas sensible à des accusations d'ordre religieux, qui ne concernent pas le pouvoir romain, les grands prêtres juifs évoquent des motifs politiques.
À l'instar des autres messies qui, avant l'apparition de Jésus, avaient troublé la région, le Christ revendique en effet la royauté, même s'il précise à ses disciples qu'elle "n'est pas de ce monde".
Par ailleurs, il mobilise des foules, ce qui peut le faire passer, aux yeux des Romains, pour un agitateur politique. Il n'en faut pas plus pour voir en ce "roi des juifs", des mots inscrits sur sa croix, une menace pour Rome. On le soupçonne en effet de vouloir rétablir une royauté supprimée par les Romains en l'an 6 de notre ère.
Les prêtres juifs voulaient donc la mort de Jésus, et seul le procurateur romain avait le droit de la lui infliger. Mais, eux, ils la désiraient pour des raisons religieuses.
En effet, ils comptaient se débarrasser de ce prophète qui, tout en restant fidèle à la Loi de Moïse, voulait assouplir certaines de ses prescriptions, comme le respect du sabbat. Et ils le tenaient aussi pour un idolâtre, qui n'hésitait pas à se proclamer fils de Dieu, un blasphème intolérable pour les juifs.
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Qui est le vrai d'Artagnan ?
Qui ne connaît d'Artagnan, le fringant gascon mis en scène par Alexandre Dumas dans son célèbre roman "Les trois mousquetaires" ? Mais, ce qu'on sait moins, c'est que ce valeureux soldat a bel et bien existé.
Il est né, vers 1615, au château de Castelmore, sur le territoire de la petite commune de Lupiac, dans le Gers. Le visiteur se promenant dans la région peut encore apercevoir le manoir qui, hélas, ne se visite pas.
Le héros de Dumas se nommait Charles de Batz de Castelmore, mais se faisait appeler d'Artagnan, du nom d'une seigneurie possédée par les Montesquiou, la famille de sa mère. La famille paternelle, assez modeste, était de noblesse récente.
Le jeune d'Artagnan monte à Paris, vers 1630, pour y faire, comme certains de ses frères, une carrière militaire. Il y est d'abord engagé dans le régiment des Gardes Françaises qui, comme son nom l'indique, était chargé d'assurer la sécurité du Roi.
Puis, comme dans le roman, il intègre le corps d'élite des mousquetaires, créé en 1622 par Louis XIII. Peu à peu, d'Artagnan va devenir un collaborateur apprécié du cardinal Mazarin, auquel il reste fidèle durant la Fronde, puis de Louis XIV.
Il se voit alors attribuer des missions de confiance. Promu, en 1658, au commandement effectif des mousquetaires, supprimés un temps par Mazarin, d'Artagnan est en effet chargé, en 1661, d'arrêter, dans le plus grand secret, le surintendant Fouquet, dont l'ascension et la munificence avaient indisposé le Roi.
C'est lui qui conduit l'illustre prisonnier vers ses divers lieux de détention, dont la forteresse de Pignerol, aujourd'hui en Italie. Marque insigne de faveur, d'Artagnan devient le geôlier de Fouquet durant trois ans.
En 1660, il avait déjà accompagné Louis XIV vers le Pays Basque, où il devait épouser l'Infante d'Espagne Marie-Thérèse. Il était désormais un homme riche et considéré, qui possédait un hôtel particulier à Paris.
C'est en participant au siège de Maastricht, en 1673, lors de la guerre de Hollande, que d'Artagnan est fauché par un tir de mousquet qui le tue sur le coup.
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