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Choses à Savoir HISTOIRE - D'où vient le mot "baïonnette" ?

D'où vient le mot "baïonnette" ?

09/24/23 • 2 min

Choses à Savoir HISTOIRE

La « baïonnette » est une arme effilée que les combattants mettaient au bout de leurs fusils quand les deux armées se rapprochaient dans un corps-à-corps meurtrier.

Le mot a été popularisé par la célèbre apostrophe de Mirabeau qui, le 23 juin 1789, répond aux envoyés du Roi, qui voulaient lui faire quitter la salle où s'étaient réunis les États Généraux : « on ne nous en arrachera que par la puissance des baïonnettes ».

L'emploi de cette arme est attesté à la fin du XVIe siècle. On en trouve la trace dans une lettre écrite en 1571, dans laquelle il est question de la baïonnette comme d'une arme déjà utilisée dans les combats. D'après Voltaire, elle aurait été employée lors du siège d'Ivry, en 1590.

Mais son usage plus large ne se répand que des décennies plus tard. En effet, il faut

attendre 1671 pour que tous les soldats d'un régiment en soient équipés.

Le plus souvent, on rattache le mot « baïonnette » à la ville de Bayonne. Les deux mots

sont effet très proches. D'autant qu'on écrivait souvent le mot « bayonnette », la graphie « baïonnette » ayant été adoptée plus récemment. La baïonnette aurait été fabriquée dans la ville qui, aux XVIe et XVIIe siècles, possédait des fabriques d'armes et de coutellerie.

On se serait donc logiquement inspiré du nom de la ville où elle aurait été fabriquée pour nommer cette nouvelle arme. Pour certains, la baïonnette aurait été inventée en 1523, lors du siège de Bayonne par les Espagnols.

Une autre explication

Cette explication de l'origine du mot « baïonnette » est la plus couramment admise. Il en existe pourtant une autre.

Selon certains auteurs, en effet, « baïonnette » viendrait du mot roman « bayoneta », qui aurait donné « vaina » (prononcé « baina »), puis le diminutif « bayona » en espagnol.

Or, ce mot s'emploie pour désigner une gaine ou le fourreau d'une épée.

Ainsi, le contenant, à savoir la gaine, aurait fini par désigner le contenu, donc l'arme fixée au bout des fusils. Cependant, cette explication, et notamment la formation du diminutif "bayoneta", laisse sceptiques nombre de spécialistes.

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La « baïonnette » est une arme effilée que les combattants mettaient au bout de leurs fusils quand les deux armées se rapprochaient dans un corps-à-corps meurtrier.

Le mot a été popularisé par la célèbre apostrophe de Mirabeau qui, le 23 juin 1789, répond aux envoyés du Roi, qui voulaient lui faire quitter la salle où s'étaient réunis les États Généraux : « on ne nous en arrachera que par la puissance des baïonnettes ».

L'emploi de cette arme est attesté à la fin du XVIe siècle. On en trouve la trace dans une lettre écrite en 1571, dans laquelle il est question de la baïonnette comme d'une arme déjà utilisée dans les combats. D'après Voltaire, elle aurait été employée lors du siège d'Ivry, en 1590.

Mais son usage plus large ne se répand que des décennies plus tard. En effet, il faut

attendre 1671 pour que tous les soldats d'un régiment en soient équipés.

Le plus souvent, on rattache le mot « baïonnette » à la ville de Bayonne. Les deux mots

sont effet très proches. D'autant qu'on écrivait souvent le mot « bayonnette », la graphie « baïonnette » ayant été adoptée plus récemment. La baïonnette aurait été fabriquée dans la ville qui, aux XVIe et XVIIe siècles, possédait des fabriques d'armes et de coutellerie.

On se serait donc logiquement inspiré du nom de la ville où elle aurait été fabriquée pour nommer cette nouvelle arme. Pour certains, la baïonnette aurait été inventée en 1523, lors du siège de Bayonne par les Espagnols.

Une autre explication

Cette explication de l'origine du mot « baïonnette » est la plus couramment admise. Il en existe pourtant une autre.

Selon certains auteurs, en effet, « baïonnette » viendrait du mot roman « bayoneta », qui aurait donné « vaina » (prononcé « baina »), puis le diminutif « bayona » en espagnol.

Or, ce mot s'emploie pour désigner une gaine ou le fourreau d'une épée.

Ainsi, le contenant, à savoir la gaine, aurait fini par désigner le contenu, donc l'arme fixée au bout des fusils. Cependant, cette explication, et notamment la formation du diminutif "bayoneta", laisse sceptiques nombre de spécialistes.

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undefined - Néron a-t-il brûlé Rome ?

Néron a-t-il brûlé Rome ?

En juillet 64, un terrible incendie ravage Rome. Une partie de la ville part en fumée. Le feu, qui s'étend rapidement et dure plusieurs jours, aurait détruit plus de 12.000 bâtiments et fait périr des milliers de Romains. Environ 200.000 d'entre eux errent dans les décombres, privés de toit.

Très vite, la rumeur se répand : c'est l'Empereur Néron qui aurait lui-même allumé l'incendie. Poète à ses heures, n'aurait-il d'ailleurs pas composé un chant pour célébrer l'événement ?

La destruction de sa capitale lui aurait permis d'en construire une autre, dont il aurait dressé lui-même les plans et qu'il aurait appelée Néropolis, la "ville de Néron".

C'est peut-être pour détourner les soupçons du peuple que Néron fit accuser les chrétiens, dont la doctrine se répandait alors. Sur l'ordre de l'Empereur, des milliers d'entre eux furent crucifiés ou brûlés vifs.

Une origine accidentelle

Il est vrai que l'incendie de Rome permit à Néron de remodeler l'urbanisme de sa capitale. Mais, de là à imaginer qu'il avait incendié volontairement la ville, il y a un pas, que l'écrivain Suétone, né deux ans après la mort de l'Empereur, s'empresse de franchir.

Or, l'accusation d'incendiaire, portée contre Néron, repose en grande partie sur le témoignage de Suétone, qui n'était pas contemporain des faits.

Et pourtant, la culpabilité de l'Empereur semble douteuse. Il n'était pas à Rome au moment de l'incendie. Il sembla d'ailleurs très affecté quand il l'apprit ; on le vit en effet se promener seul dans le Palatin réduit en cendres.

Par ailleurs, aurait-il fait brûler sa propre demeure, à laquelle il était très attaché ? Enfin, il prit des mesures pour circonscrire l'incendie. En fait, pour la plupart des historiens contemporains, l'incendie aurait été d'origine accidentelle.

C'était d'ailleurs loin d'être le premier à avoir ravagé Rome. Dans cette grande ville aux rues étroites, les matériaux combustibles ne manquent pas. Des foyers d'incendie peuvent être allumés à tout moment par une torche ou le feu destiné à faire cuire les repas.

Le vent et la chaleur torride de l'été ne firent qu'alimenter un incendie que Néron n'avait probablement pas allumé.

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undefined - Pourquoi le Roi d'Angleterre est-il aussi un chef religieux ?

Pourquoi le Roi d'Angleterre est-il aussi un chef religieux ?

Les souverains anglais maintiennent un lien très étroit avec l’Église de leur pays. On l'a encore constaté, le 6 mai dernier, quand le Roi Charles III a été couronné et sacré par l'archevêque de Cantorbéry.

Mais ce lien se manifeste également par les titres religieux que porte le monarque. En effet, le Roi d'Angleterre est, de nos jours encore, le « gouverneur suprême de l’Église d'Angleterre ». Ce titre remonte à 1534, quand le Roi Henry VIII, rompant toute relation avec le Pape, crée une nouvelle religion nationale, l'anglicanisme.

Par l'Acte de suprématie, Henry VIII s'arroge le titre de chef suprême de l''Église d'Angleterre, dont il prend la tête. Depuis le règne d'Élizabeth Ière (1558-1603), ce titre s'est légèrement modifié, pour prendre son intitulé actuel.

En tant que gouverneur suprême, le Roi désigne les principaux dignitaires de l' Église

anglicane. En fait, comme la plupart des prérogatives royales, celle-ci est exercée par le Premier ministre, dont le souverain se contente de ratifier le choix.

Défenseur de toutes les fois?

Dans la titulature du Roi d'Angleterre, apparaît un autre titre religieux, celui de « défenseur de la foi ». Ce titre fut, pour la première fois, attribué à Henry VIII en 1521.

Le Pape récompensait, par ce titre prestigieux, l'écriture, par le souverain, d'un traité défendant le catholicisme contre les premiers assauts de la Réforme protestante. C'était au temps où Henry VIII, qui se piquait de théologie, était encore dans le giron de l'Église catholique.

Quand il s'en sépara, quelques années plus tard, le Pape le priva d'un

titre qui n'avait plus lieu d'être. Toutefois, le Parlement le lui restitua en 1544. Depuis lors, il a été porté par tous ses successeurs.

Depuis longtemps, le Roi actuel, Charles III, conscient de la diversité de ses

sujets, réclame une modification de ce titre. Il se voudrait en effet, non pas le défenseur de « la » foi (donc de la seule religion anglicane), mais de toutes les sensibilités religieuses qui se manifestent dans son Royaume. Il reste à voir si son désir sera satisfait.

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