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Choses à Savoir HISTOIRE - Pourquoi dit-on une victoire à la Pyrrhus ?

Pourquoi dit-on une victoire à la Pyrrhus ?

03/02/22 • 1 min

Choses à Savoir HISTOIRE

L'expression "victoire à la Pyrrhus" signifie qu'une telle victoire s'assimile plutôt à une défaite ou à un échec. Mais quelle est son origine ?


Des batailles peu décisives


Pour comprendre l'expression "victoire à la Pyrrhus", il faut remonter au IIIe siècle avant notre ère. Pyrrhus Ier, souverain d'Épire, royaume de la Grèce continentale, doit alors affronter les Romains, lancés à la conquête de la région.


Il parvient à les battre à deux reprises, à Héraclée d'abord, en 280 avant J.-C., puis, un an plus tard, à Ausculum. Mais, à ses généraux, qui le félicitent de l'issue de ces deux batailles, Pyrrhus aurait répondu, d'après Plutarque : "Encore une victoire comme celle-là, et il serait complètement défait".


En effet, les deux batailles avaient fait beaucoup de victimes. Ce n'était pas un problème pour les Romains, qui n'avaient aucune peine à combler les vides en recrutant de nouveaux soldats.


En revanche, les ressources humaines du petit royaume d'Épire étaient presque épuisées. D'où la remarque désabusée de son souverain, pour lequel une telle victoire équivalait à une défaite.


D'autres victoires à la Pyrrhus


Au cours de l'Histoire, les généraux eurent à déplorer bien d'autres "victoires à la Pyrrhus". Parmi de nombreux exemples, on peut citer la bataille de Malplaquet, en 1709. Cet affrontement oppose, pendant la guerre de Succession d'Espagne, les Français aux troupes anglaises, autrichiennes et hollandaises.


Ces dernières finissent par l'emporter, mais au prix de pertes beaucoup plus importantes que celles de l'armée française. Par ailleurs, le territoire français est sauvé de l'invasion.


Le maréchal de Villars, qui commandait l'armée française, aurait dit à Louis XIV que ses ennemis seraient défaits si "Dieu nous fait la grâce de perdre encore une pareille bataille".


Autre "victoire à la Pyrrhus", la bataille d'Eylau, qui, en 1807, oppose les Français aux Russes. Napoléon en est bien le vainqueur, mais au prix de telles pertes qu'il n'en retire aucun véritable bénéfice.


Le lendemain, le maréchal Ney, parcourant le champ de bataille, où gisent tant de morts et de blessés, s'exclamera d'ailleurs : "Quel massacre ! Et tout cela pour rien !".


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L'expression "victoire à la Pyrrhus" signifie qu'une telle victoire s'assimile plutôt à une défaite ou à un échec. Mais quelle est son origine ?


Des batailles peu décisives


Pour comprendre l'expression "victoire à la Pyrrhus", il faut remonter au IIIe siècle avant notre ère. Pyrrhus Ier, souverain d'Épire, royaume de la Grèce continentale, doit alors affronter les Romains, lancés à la conquête de la région.


Il parvient à les battre à deux reprises, à Héraclée d'abord, en 280 avant J.-C., puis, un an plus tard, à Ausculum. Mais, à ses généraux, qui le félicitent de l'issue de ces deux batailles, Pyrrhus aurait répondu, d'après Plutarque : "Encore une victoire comme celle-là, et il serait complètement défait".


En effet, les deux batailles avaient fait beaucoup de victimes. Ce n'était pas un problème pour les Romains, qui n'avaient aucune peine à combler les vides en recrutant de nouveaux soldats.


En revanche, les ressources humaines du petit royaume d'Épire étaient presque épuisées. D'où la remarque désabusée de son souverain, pour lequel une telle victoire équivalait à une défaite.


D'autres victoires à la Pyrrhus


Au cours de l'Histoire, les généraux eurent à déplorer bien d'autres "victoires à la Pyrrhus". Parmi de nombreux exemples, on peut citer la bataille de Malplaquet, en 1709. Cet affrontement oppose, pendant la guerre de Succession d'Espagne, les Français aux troupes anglaises, autrichiennes et hollandaises.


Ces dernières finissent par l'emporter, mais au prix de pertes beaucoup plus importantes que celles de l'armée française. Par ailleurs, le territoire français est sauvé de l'invasion.


Le maréchal de Villars, qui commandait l'armée française, aurait dit à Louis XIV que ses ennemis seraient défaits si "Dieu nous fait la grâce de perdre encore une pareille bataille".


Autre "victoire à la Pyrrhus", la bataille d'Eylau, qui, en 1807, oppose les Français aux Russes. Napoléon en est bien le vainqueur, mais au prix de telles pertes qu'il n'en retire aucun véritable bénéfice.


Le lendemain, le maréchal Ney, parcourant le champ de bataille, où gisent tant de morts et de blessés, s'exclamera d'ailleurs : "Quel massacre ! Et tout cela pour rien !".


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undefined - Qu'est-ce que le duel judiciaire ?

Qu'est-ce que le duel judiciaire ?

Le droit de l'Ancien Régime prévoyait des pratiques spécifiques, comme le duel judiciaire. Il était réservé à certains cas précis et son déroulement était fixé par la tradition.


Une pratique issue du droit germanique


Le duel judiciaire est mentionné, dès le début du VIe siècle, dans le droit des royaumes germaniques issus des invasions barbares qui ont déferlé sur l'Europe à partir de la fin du IVe siècle.


Cette pratique est encore courante dans l'Empire carolingien et au début du Moyen-Âge. Après quoi on a de moins en moins recours à cette épreuve rituelle. Même si saint Louis l'interdit en 1260, il faudra attendre la fin du XVIe siècle pour voir le dernier duel judiciaire.


Il fait partie de ce qu'on appelait alors les "ordalies". Il s'agissait d'imposer aux deux parties une épreuve, dont l'issue serait décidée par Dieu. Le duel n'en était d'ailleurs pas la seule forme. Ainsi, les personnes concernées pouvaient aussi tenir un fer rouge pendant quelques instants.


Une victoire donnée par Dieu


Le duel judiciaire était réservé aux affaires les plus graves, notamment les crimes. On ne pouvait y recourir que si chacune des deux parties se déclarait innocente. Un serment solennel, et répété, était nécessaire pour appuyer cette affirmation.


Le méfait en question ne devait pas non plus avoir de témoins. S'il était impossible de parvenir à un compromis, un duel judiciaire pouvait être organisé.


Il avait lieu dans une enceinte bien délimitée, sous le contrôle des juges. Avant le début du combat, chacun devait jurer, sur la Bible, que son récit des faits correspondait à la vérité.


L'effusion de sang n'était pas toujours recherchée. En effet, les duellistes étaient souvent armés d'un simple bâton, le vaincu étant assommé par son adversaire. Mais certains étaient mieux armés, et le duel pouvait se terminer par la mort de l'un des combattants.


Quoi qu'il en soit, le vainqueur était censé être désigné par Dieu, qui montrait ainsi son innocence aux yeux de tous. Il est à noter que l'accusateur ou l'accusé pouvaient demander à un champion de combattre à leur place.


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undefined - Pourquoi le peuple des Cagots fut-il maudit ?

Pourquoi le peuple des Cagots fut-il maudit ?

Il existait, dans certaines régions de la France d'Ancien Régime, une population contrainte de vivre à l'écart et victime d'une véritable ségrégation. Ses membres étaient appelés des "cagots".


Des préjugés à l'origine incertaine


Les "cagots" se rencontraient dans une région comprise entre le sud de la Garonne et le nord de l'Ébre, en Espagne. Il est difficile de connaître l'origine des préjugés dont furent victimes ces populations, surtout entre les XIIIe et XIXe siècles.


Pour certains, ils seraient les lointains descendants des Wisigoths, un peuple d'origine germanique installé en Aquitaine dès le IVe siècle. L'étymologie du mot "cagot", en béarnais, suggérerait une telle explication.


Pour des raisons obscures, les Wisigoths, ainsi que d'autres peuples d'origine germanique, seraient considérés comme les représentants d'une race maudite.


On voyait souvent dans les cagots les descendants de communautés de lépreux, suspectés, sans la moindre preuve, de transmettre cette terrible maladie.


De véritables parias


Les cagots étaient victimes d'une ségrégation multiforme. Ils étaient contraints de vivre à l'écart, dans des quartiers réservés, parfois d'anciennes léproseries. De nombreux métiers leur étant interdits, ils se consacraient au travail du bois ou de la pierre. Ils étaient souvent charpentiers ou charrons.


On les obligeait à porter un signe distinctif, cousu sur leurs vêtements. Cet insigne avait le plus souvent la forme d'une patte d'oie. Dans certaines régions, les cagots devaient être chaussés et habillés de rouge.


Ils n'avaient pas non plus le droit de posséder du bétail ou de labourer un champ. La ségrégation les attendait même à l'église, où ils entraient par une discrète porte latérale. Et le prêtre ne leur tendait l'hostie qu'au bout d'une petite planche. Leurs enfants n'étaient baptisés qu'à la tombée de la nuit, sans que les cloches annoncent la bonne nouvelle.


En 1683, Louis XIV veut mettre fin à cette ségrégation. Mais les préjugés ont la vie dure, et il faut attendre la Révolution française pour que les cagots deviennent des citoyens à part entière.


Dès lors, ils se fondent dans la population, même si le terme de "cagot" demeure une insulte dont on ignore le plus souvent l'origine.


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