Se connecter

goodpods headphones icon

Pour accéder à toutes nos fonctionnalités

Ouvrez l’application Goodpods
Close icon
Choses à Savoir HISTOIRE - Pourquoi dit-on une “armée mexicaine” ?

Pourquoi dit-on une “armée mexicaine” ?

01/23/22 • 2 min

Choses à Savoir HISTOIRE

L'expression "armée mexicaine" est parfois employée pour désigner une organisation un peu anarchique où les responsables sont plus nombreux que les exécutants. Mais quelle est son origine ?


Des armées très mal organisées


Cette expression d'"armée mexicaine" remonte à la révolution mexicaine du début du XXe siècle. Centrée notamment sur la question agraire, elle a vu la division du pays en plusieurs factions, dont celles dirigées par Emiliano Zapata et Pancho Villa.


Or, les troupes rassemblées par ces deux révolutionnaires sont commandées par des officiers rapidement promus et aussi nombreux que mal formés. Ils ont sous leurs ordres des paysans au nombre assez réduit, dont l'instruction militaire est tout aussi rudimentaire.


Les consignes données sont souvent contradictoires, les nouveaux officiers n'ayant qu'une notion très vague de la hiérarchie. Il en résulte une véritable désorganisation dans la transmission et l'exécution des ordres, encore accrue par le fréquent changement des titulaires des principaux commandements.


Une expression synonyme de mauvaise organisation


Trouvant son origine dans la révolution de 1910-1920, l'expression "armée mexicaine" est depuis lors usitée de temps à autre. Elle désigne une situation anarchique, dans laquelle les donneurs d'ordres sont légion et les exécutants en nombre plus réduit.


L'expression est donc utilisée, de manière péjorative, pour montrer du doigt une organisation où une pléthore de décideurs tend à diluer les responsabilités. Ce qui est dénoncé ici c'est donc une conception erronée de la hiérarchie, qui se traduirait par une moindre efficacité.


On a souvent parlé d'"armée mexicaine", à partir des années 1970-1980, pour désigner l'administration. On voulait dénoncer par là une organisation opaque, dans laquelle il devenait difficile de distinguer les responsables des exécutants.


Cependant, l'expression a été utilisée plus tôt en France, alors même que la révolution mexicaine n'était pas encore achevée. Pour les linguistes, c'est un exemple rare, sinon unique, de l'emploi, dans une expression, du terme "armée" dans un sens péjoratif.


En règle générale, en effet, ce mot confère un sens valorisant aux expressions qu'il sert à forger. C'est le cas, par exemple, de la "Grande armée" formée par Napoléon.


Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.


Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

plus icon
bookmark

L'expression "armée mexicaine" est parfois employée pour désigner une organisation un peu anarchique où les responsables sont plus nombreux que les exécutants. Mais quelle est son origine ?


Des armées très mal organisées


Cette expression d'"armée mexicaine" remonte à la révolution mexicaine du début du XXe siècle. Centrée notamment sur la question agraire, elle a vu la division du pays en plusieurs factions, dont celles dirigées par Emiliano Zapata et Pancho Villa.


Or, les troupes rassemblées par ces deux révolutionnaires sont commandées par des officiers rapidement promus et aussi nombreux que mal formés. Ils ont sous leurs ordres des paysans au nombre assez réduit, dont l'instruction militaire est tout aussi rudimentaire.


Les consignes données sont souvent contradictoires, les nouveaux officiers n'ayant qu'une notion très vague de la hiérarchie. Il en résulte une véritable désorganisation dans la transmission et l'exécution des ordres, encore accrue par le fréquent changement des titulaires des principaux commandements.


Une expression synonyme de mauvaise organisation


Trouvant son origine dans la révolution de 1910-1920, l'expression "armée mexicaine" est depuis lors usitée de temps à autre. Elle désigne une situation anarchique, dans laquelle les donneurs d'ordres sont légion et les exécutants en nombre plus réduit.


L'expression est donc utilisée, de manière péjorative, pour montrer du doigt une organisation où une pléthore de décideurs tend à diluer les responsabilités. Ce qui est dénoncé ici c'est donc une conception erronée de la hiérarchie, qui se traduirait par une moindre efficacité.


On a souvent parlé d'"armée mexicaine", à partir des années 1970-1980, pour désigner l'administration. On voulait dénoncer par là une organisation opaque, dans laquelle il devenait difficile de distinguer les responsables des exécutants.


Cependant, l'expression a été utilisée plus tôt en France, alors même que la révolution mexicaine n'était pas encore achevée. Pour les linguistes, c'est un exemple rare, sinon unique, de l'emploi, dans une expression, du terme "armée" dans un sens péjoratif.


En règle générale, en effet, ce mot confère un sens valorisant aux expressions qu'il sert à forger. C'est le cas, par exemple, de la "Grande armée" formée par Napoléon.


Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.


Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Épisode précédent

undefined - Que sont les “crieurs des morts” ?

Que sont les “crieurs des morts” ?

La France d'autrefois regorgeait de métiers pittoresques qui, pour la plupart, ont disparu avec la fonction qu'ils remplissaient. La profession de "crieur des morts" n'est pas le moins insolite de ces métiers du passé.


Des annonces macabres


Les "crieurs" ont été créés sous le règne de Philippe-Auguste, au XIIIe siècle. Ils n'étaient pas seulement chargés d'annoncer les décès, mais aussi les mariages, le prix des marchandises ou encore la vente des maisons.


Dans une société où peu de gens savaient lire et où les services administratifs étaient encore embryonnaires, cette méthode était la seule capable d'assurer une publicité suffisante aux actes officiels et à certains événements.


Au XVIe siècle, ces agents communaux deviennent des "crieurs des morts", chargés d'annoncer les seuls décès et enterrements. Ils sont organisés au sein d'une corporation spécifique.


Ils attiraient l'attention des habitants par le tintement d'une clochette ou le roulement d'un tambour. Du fait de leurs instruments de travail, ils étaient parfois appelés "crieurs clocheteurs".


Ceci fait, ils précisaient à haute voix, et à intervalles réguliers, le nom du trépassé et les horaires de ses funérailles. Les crieurs portaient de grands tabliers, ornés de têtes de mort. Leurs bonnes mœurs et leur qualité d'enfant légitime étaient vérifiées.


L'organisation de la cérémonie funèbre


Mais le rôle des "crieurs des morts" ne se bornait pas à l'annonce publique des décès. Ils devaient également veiller au transport du cercueil jusqu'à l'église. Ils l'accompagnaient aussi vers le cimetière.


Au XVIIe siècle, les crieurs reçoivent le monopole des fournitures mortuaires. En échange de cet avantage, ils devaient, chaque année, payer une certaine somme à l'État.


Il leur appartenait donc de veiller à l'organisation de la cérémonie funèbre. Ainsi, ils s'occupaient des tentures et de la marche du convoi funéraire. Et ils recevaient une part de ce que la cérémonie avait rapporté à la corporation des crieurs.


Propre à l'Ancien Régime, ce métier, comme tant d'autres, disparaît avec la Révolution française. Peu à peu, les annonces du crieur des morts sont remplacées par les faire-part, apportés au domicile des destinataires, puis envoyés par la poste.


Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.


Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Épisode suivant

undefined - Le vase de Soissons a-t-il existé ?

Le vase de Soissons a-t-il existé ?

La fameuse anecdote du vase de Soissons, dont on peut penser qu'elle comporte au moins un fond de vérité, est l'un des épisodes les plus célèbres du règne de Clovis.


Un vase précieux en question


L'épisode du vase de Soissons est rapportée par Grégoire de Tours, évêque de la ville et auteur d'une "Histoire des Francs". Il se place en 486, à l'issue de la bataille de Soissons, qui voit la victoire de Clovis, roi des Francs saliens, sur le général gallo-romain Syagrius, qui contrôlait le nord de la Gaule.


À l'issue de la bataille, Clovis rassemble ses hommes dans un lieu de la ville de Soissons, dont il a fait un de ses camps de base. Il s'agit, comme le veut la coutume, de partager le butin amassé.


En principe, chacun doit recevoir la part que le sort lui assigne. En plus de cette part, le roi demande à ses soldats de lui attribuer un vase précieux. Il avait l'intention de le rendre au dignitaire religieux qui le lui avait demandé, sans doute saint Remi, évêque de Reims. Tous les hommes acceptent, sauf l'un d'eux, qui conteste à Clovis le droit de recevoir davantage que les autres.


Sur le moment, le roi ne proteste pas. Mais, un an plus tard, à l'occasion d'une cérémonie, il reconnaît le soldat récalcitrant et lui fend le crâne d'un coup d'épée.


Une anecdote exemplaire


D'après les historiens, il n'y a pas lieu, a priori, de mettre en doute l'authenticité du fait qui constitue le cœur de l'anecdote. Par contre, il est probable que, conformément à la logique de ce type de récit, Grégoire de Tours l'ait enjolivé pour en faire une histoire exemplaire.


Car l'anecdote, telle qu'elle est rapportée, n'est pas neutre. Elle met en évidence la volonté de Clovis d'imposer un pouvoir monarchique plus fort, à l'opposé des traditions plus égalitaires qui régnaient dans les tribus germaniques.


Elle illustre aussi le désir du roi de s'appuyer sur l'Église. Cette politique de collaboration aboutira à son baptême, qui se serait déroulé en 496 ou en 498.


Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.


Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Commentaires de l'épisode

Générer un badge

Obtenez un badge pour votre site web qui renvoie vers ce episode

Sélectionnez le type et la taille
Open dropdown icon
share badge image

<a href="https://goodpods.com/podcasts/choses-%c3%a0-savoir-histoire-191879/pourquoi-dit-on-une-arm%c3%a9e-mexicaine-19070442"> <img src="https://storage.googleapis.com/goodpods-images-bucket/badges/generic-badge-1.svg" alt="listen to pourquoi dit-on une “armée mexicaine” ? on goodpods" style="width: 225px" /> </a>

Copier