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A suivre : séries à binger - La cage, une Française dans le djihad (1/4) : Les failles

La cage, une Française dans le djihad (1/4) : Les failles

11/11/21 • 21 min

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A suivre : séries à binger
Comment une jeune Française a rejoint le djihad

Nessrine grandit dans un cadre familial étouffant et violent qui lui vaut d'être surnommée « la prisonnière » par ses amis d’école. À l’université, la jeune femme s’isole et se réfugie sur les réseaux sociaux. C’est là qu’elle croise une recruteuse pour des candidat.e.s au djihad en Syrie. Convaincue qu’une vie meilleure l’attend, elle se marie par Skype à un Français djihadiste déjà sur place, quelques semaines après sa radicalisation. Le 9 décembre 2013, âgée de 22 ans, Nessrine embarque dans un avion pour partir en Syrie...

La cage : une Française dans le djihad
Nessrine a passé cinq ans en Syrie au coeur de Daech. Jamais une Française de retour de l’Etat islamique n’a parlé aussi librement et avec autant de lucidité de ce qu’elle a vécu et des motifs de son embrigadement. Une série documentaire d'Édith Bouvier et Céline Martelet, toutes deux grandes reporters et spécialistes du Moyen Orient.

"Je m’appelle Nessrine, j’ai 29 ans et deux enfants. J’ai passé cinq ans en Syrie dans le territoire de Daech. Je suis en liberté conditionnelle et j’attends l’ouverture de mon procès." La voix de la jeune Française paraît d’autant plus douce que la descente aux enfers qu’elle raconte est terrible. Fuyant une famille violente et oppressante (sa première "cage"), Nessrine, en manque de repères et manipulée par des islamistes, est partie en Syrie en pensant se rendre utile auprès d’un peuple en souffrance. Elle pensait aussi pouvoir y vivre plus librement un Islam radical. Elle paiera cher sa naïveté et son manque de repères, tombant aussitôt entre les griffes de l’État islamique dans une Raqqa mise en coupe réglée. Revenue de tout, après deux mariages avec d’importants djihadistes, elle est la première Française à faire, de l’intérieur, le récit intime et détaillé de la mécanique du monstre terroriste et de son propre parcours. Un éclairage indispensable pour comprendre la mécanique de l'embrigadement et du terrorisme.

Édith Bouvier et Céline Martelet sont toutes deux grandes reporters, spécialistes du Moyen Orient. Elles ont publié "Un parfum de djihad" (éditions Plon, 2018), une enquête inédite sur les Françaises de l'État islamique. Elles ont tout récemment remporté le 3ème prix radio pour un reportage à Idlib (Syrie), au Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre.

Enregistrements : juin 21 - Entretiens : Édith Bouvier et Céline Martelet - Prises de son et montage : Céline Martelet - Prises de sons à Raqqa : Noé Pignède, Ali Al Matroud, Faris Thakhera, Mohamed Al Wawi - Musiques : Abdulsattar Ramadam (Oud à Raqqa), The Weeknd « Save your tears », Nea « Some say » - Réalisation et mixage : Charlie Marcelet - Illustration : Raphaëlle Macaron - Production : ARTE Radio
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Comment une jeune Française a rejoint le djihad

Nessrine grandit dans un cadre familial étouffant et violent qui lui vaut d'être surnommée « la prisonnière » par ses amis d’école. À l’université, la jeune femme s’isole et se réfugie sur les réseaux sociaux. C’est là qu’elle croise une recruteuse pour des candidat.e.s au djihad en Syrie. Convaincue qu’une vie meilleure l’attend, elle se marie par Skype à un Français djihadiste déjà sur place, quelques semaines après sa radicalisation. Le 9 décembre 2013, âgée de 22 ans, Nessrine embarque dans un avion pour partir en Syrie...

La cage : une Française dans le djihad
Nessrine a passé cinq ans en Syrie au coeur de Daech. Jamais une Française de retour de l’Etat islamique n’a parlé aussi librement et avec autant de lucidité de ce qu’elle a vécu et des motifs de son embrigadement. Une série documentaire d'Édith Bouvier et Céline Martelet, toutes deux grandes reporters et spécialistes du Moyen Orient.

"Je m’appelle Nessrine, j’ai 29 ans et deux enfants. J’ai passé cinq ans en Syrie dans le territoire de Daech. Je suis en liberté conditionnelle et j’attends l’ouverture de mon procès." La voix de la jeune Française paraît d’autant plus douce que la descente aux enfers qu’elle raconte est terrible. Fuyant une famille violente et oppressante (sa première "cage"), Nessrine, en manque de repères et manipulée par des islamistes, est partie en Syrie en pensant se rendre utile auprès d’un peuple en souffrance. Elle pensait aussi pouvoir y vivre plus librement un Islam radical. Elle paiera cher sa naïveté et son manque de repères, tombant aussitôt entre les griffes de l’État islamique dans une Raqqa mise en coupe réglée. Revenue de tout, après deux mariages avec d’importants djihadistes, elle est la première Française à faire, de l’intérieur, le récit intime et détaillé de la mécanique du monstre terroriste et de son propre parcours. Un éclairage indispensable pour comprendre la mécanique de l'embrigadement et du terrorisme.

Édith Bouvier et Céline Martelet sont toutes deux grandes reporters, spécialistes du Moyen Orient. Elles ont publié "Un parfum de djihad" (éditions Plon, 2018), une enquête inédite sur les Françaises de l'État islamique. Elles ont tout récemment remporté le 3ème prix radio pour un reportage à Idlib (Syrie), au Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre.

Enregistrements : juin 21 - Entretiens : Édith Bouvier et Céline Martelet - Prises de son et montage : Céline Martelet - Prises de sons à Raqqa : Noé Pignède, Ali Al Matroud, Faris Thakhera, Mohamed Al Wawi - Musiques : Abdulsattar Ramadam (Oud à Raqqa), The Weeknd « Save your tears », Nea « Some say » - Réalisation et mixage : Charlie Marcelet - Illustration : Raphaëlle Macaron - Production : ARTE Radio

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undefined - Sophie Divry (3/3)

Sophie Divry (3/3)

Lucifer et savoir-faire

Bookmakers #13 - L’écrivaine du mois : Sophie Divry
Née en 1979 à Montpellier, Sophie Divry vit et travaille à Lyon. Diplômée de l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille, cette « catho de gauche » de 42 ans a d’abord musclé ses convictions écologiques anticapitalistes dans les colonnes du journal « La Décroissance », avant d’être « dévorée » par le désir d’écrire. Consciente que le roman est, selon les mots de Virginia Woolf, « la plus indépendante, la plus élastique et la plus prodigieuse des formes littéraires », celle qui déteste les voitures a mis le turbo et signé huit livres depuis 2010, dont le très remarqué « La Condition pavillonnaire » (2014, éditions Noir sur Blanc). Au printemps 2021, elle a publié « Curiosity » suivi de « L’Agrandirox » et sa mémé confinée, une nouvelle aussi drôle et bizarre qu’un épisode de « La Quatrième Dimension ».

En partenariat avec Babelio.
(3/3) Lucifer et savoir-faireÀ l’automne 2014, quand Sophie Divry reçoit la mention spéciale du prix Wepler pour son roman « La Condition pavillonnaire », elle rappelle dans son discours que tout.e écrivain.e a ses « démons », jadis énumérés par Jacques Roubaud : « Le démon de la digression et de la parenthèse, le démon de la procrastination, le démon des plans ; le démon de l'originalité absolue, qui trompe souvent les artistes ; le démon de la cohérence ; le démon de la description : le démon de l’érudition » Le livre qui suivra, intitulé avec malice « Quand le diable sortit de la salle de bain » (Noir sur Blanc, 2015), sera donc un « roman improvisé, interruptif et pas sérieux » dédié « aux improductifs, aux enfants, aux affamés, aux rêveurs, aux mangeurs de nouilles et aux défaits ». Autofiction piégée voire « complètement brindezingue », le bouquin s’attache aux galères de Sophie, une drôle d’autrice trentenaire, qui se fait du souci dans son appartement lyonnais de douze mètres carrés. Pauvre, mais pas malheureuse, elle part à la recherche d’un emploi pour calmer sa faim. Ce qui aurait pu être le départ d’un roman tire-larmes sur la précarité se transforme en coffre aux trésors d’une extraordinaire richesse comique. Son démon personnel, « Lorchus », sort (effectivement) de sa salle de bain pour pervertir et désorienter le récit, tout comme sa mère, son éditrice, son meilleur ami ou l’écrivain Pierre Bergounioux, qui n’arrêtent pas d’intervenir. S’y entrechoquent alors, avec une joie contagieuse : un conte pour enfants, une fable médiévale, un calligramme salace dessiné sur deux pages, des néologismes à foison, les ingrédients nécessaires pour un bon « contemplage de plafond », des jeux typographiques ou des chats pornographiques. Héritière énergique d’une littérature « de la dèche » où se télescopent les reportages de George Orwell « à Paris et à Londres », « Amer Eldorado » de Raymond Federman ou « La Faim » du Knut Hamsum, Divry déplie ici, selon ses vœux, un « grand rire sardonique dans le fond de l’abîme ». Et ça marche ! Ce roman férocement marrant, que n’importe quel.le auteur.e en herbe devrait se procurer pour se souvenir que tous les cadres peuvent être explosés, demeure à ce jour sa meilleure vente (15 000 exemplaires).Dans ce troisième et dernier épisode, nous allons voir comment, au-delà de la farce, elle est parvenue à faire sienne ce conseil du peintre Jean Dubuffet, qu’il convient de lire avec une voix de diablotin : « L’art doit toujours un peu faire rire et un peu faire peur. Tout, mais pas ennuyer. »

Enregistrement : avril 2021 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Lectures : Chloé Assous-Plunian, Christophe Brault, Emma Broughton - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Flugabone : Brice Perda - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Flugabone : Brice Perda

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La cage, une Française dans le djihad (2/4) : Enfermée

Prise au piège dans le djihad

À son arrivée en Syrie, Nessrine se retrouve rapidement plongée dans la violence. D’abord celle de l'homme qu’elle a épousé sans le connaitre, mais aussi celle des autres Françaises qui l’entourent. Prise au piège, elle ne parvient pas à s’enfuir. Après la mort de son premier mari, et sous la pression des autres femmes de l’État Islamique, elle accepte de se remarier.

La cage : une Française dans le djihad
Nessrine a passé cinq ans en Syrie au coeur de Daech. Jamais une Française de retour de l’Etat islamique n’a parlé aussi librement et avec autant de lucidité de ce qu’elle a vécu et des motifs de son embrigadement. Une série documentaire d'Édith Bouvier et Céline Martelet, toutes deux grandes reporters et spécialistes du Moyen Orient.

"Je m’appelle Nessrine, j’ai 29 ans et deux enfants. J’ai passé cinq ans en Syrie dans le territoire de Daech. Je suis en liberté conditionnelle et j’attends l’ouverture de mon procès." La voix de la jeune Française paraît d’autant plus douce que la descente aux enfers qu’elle raconte est terrible. Fuyant une famille violente et oppressante (sa première "cage"), Nessrine, en manque de repères et manipulée par des islamistes, est partie en Syrie en pensant se rendre utile auprès d’un peuple en souffrance. Elle pensait aussi pouvoir y vivre plus librement un Islam radical. Elle paiera cher sa naïveté et son manque de repères, tombant aussitôt entre les griffes de l’État islamique dans une Raqqa mise en coupe réglée. Revenue de tout, après deux mariages avec d’importants djihadistes, elle est la première Française à faire, de l’intérieur, le récit intime et détaillé de la mécanique du monstre terroriste et de son propre parcours. Un éclairage indispensable pour comprendre la mécanique de l'embrigadement et du terrorisme.

Édith Bouvier et Céline Martelet sont toutes deux grandes reporters, spécialistes du Moyen Orient. Elles ont publié "Un parfum de djihad" (éditions Plon, 2018), une enquête inédite sur les Françaises de l'État islamique. Elles ont tout récemment remporté le 3ème prix radio pour un reportage à Idlib (Syrie), au Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre.

Enregistrements : juin 21 - Entretiens : Édith Bouvier et Céline Martelet - Prises de son et montage : Céline Martelet - Prises de sons à Raqqa : Noé Pignède, Ali Al Matroud, Faris Thakhera, Mohamed Al Wawi - Musiques : Abdulsattar Ramadam (Oud à Raqqa), The Weeknd « Save your tears », Nea « Some say » - Réalisation et mixage : Charlie Marcelet - Illustration : Raphaëlle Macaron - Production : ARTE Radio

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